7 déc. 2015

'Hear You Me'

Playlist winter chill / révision


Ce week-end, c'était révision à gogo (oui en Erasmus il nous arrive de bosser aussi parfois). 
Et malgré ce que peuvent dire les études et les scientifiques, je m'en fiche : moi, pour travailler, j'ai besoin de musique. Je ne supporte pas le silence, le bruit du stylo sur le papier, du souffle de mon ordinateur, de ma chaise qui grince ou de mon ventre qui gargouille. Ce silence qui n'en est pas vraiment un me stresse, tandis que la musique me détend. De plus j'ai besoin de me renfermer sur moi-même et d'être coupée du monde qui m'entoure afin de pouvoir me concentrer. Mes écouteurs sont donc mes fidèles alliés dans ma lutte contre la distraction et mon combat pour me sentir dans ma bulle. 
Alors avant de me mettre sérieusement à étudier, vendredi dernier j'ai ouvert iTunes et j'ai créé une nouvelle playlist "Winter chill". Puis l'idée m'est venue de faire partager une partie de cette liste sur oops-mymind. Et c'est là que la notion du temps m'a échappée ! Il est 17h, merde Eugénie, pourquoi n'as-tu révisé qu'une matière sur les quatre ? - Mais au moins, j'ai un article de prêt et le sourire aux lèvres, pensais-je.


Alors voilà, l'échantillon est là. Cette playlist est parfaite pour réviser, se relaxer ou se poser au coin du feu avec un chocolat chaud et un plaid. Je pense qu'il s'agit de ma meilleure playlist, chacune des chansons me donnant des frissons et me transportant hors du temps. Pardonnez la longueur, je n'ai que péniblement réussi à passer de cent à vingt titres.
ENJOY !



















N'hésitez surtout pas à me donner vos avis sur n'importe lequel de ces titres, ou bien de m'en faire partager d'autres ! xx

1 déc. 2015

'Winter winds'

Mes astuces de l'hiver



Sziastok !
Après avoir perdu 20°C en deux jours, c'est décidé, il est grand temps que j'édite mon article astuces qui traîne dans mes brouillons depuis des semaines et que je le poste une bonne fois pour toute. Même s'il ne fait que 5 à 8°C actuellement, je sais que ce n'est qu'un avant goût et je ne peux m'empêcher de penser au redoutable hiver qui m'attend en Hongrie. Donc me voici de retour avec dix conseils pour survivre en hiver. Enjoy !





1. S'hydrater de l'intérieur.
Le conseil bateau mais pourtant l'un des plus importants. Même s'il fait froid et que notre corps ne réclame pas forcément de l'eau, boire beaucoup reste la meilleure façon d'avoir un corps sain et une peau saine. Si comme moi vous n'avez jamais soif, faites vous des infusions, des thés, de l'eau citronnée... Trouvez le parfum d'infusion qui vous convient. Personnellement, je raffole des infusions au pamplemousse et du thé noir avec un nuage de lait (rpz mon année en Irlande!)



2. S'oxygéner.
Sortir, respirer, prendre l'air. Rien de tel qu'une petite ballade digestive ou d'une promenade le dimanche après-midi pour faire le plein d'air pur et se sentir revitaliser. Le top du top serait même de prendre un bol d'air marin, ce que je ne peux malheureusement pas faire ici. Ne serait-ce que pour lutter contre la déprime hivernale, prendre le soleil ou tout simplement prendre l'air est un remède incontournable et indiscutable.


3. Manger équilibré.
J'ai l'impression d'être ma mère, mon dieu. Mais bien qu'il soit difficile de l'admettre, une maman a toujours raison. Alors oui, elle a raison lorsqu'elle me dit qu'il faut manger de tout avec modération. J'insisterai ici sur le fait qu'afin de renforcer ses défenses immunitaires, il est tout particulièrement nécessaire de consommer des vitamines. Alors à vos fruits ! Kiwi, orange, clémentine... Mais également à vos légumes ! Et à vos compléments alimentaires ! Il n'est pas interdit de demander un petit coup de pouce à l'industrie pharmaceutique en prenant des vitamines ou du magnésium. Pour l'avoir pris en cure l'an dernier, la formule Bion Equilibre Magnésium ++ est top !


4. Bien dormir.
Nos muscles se contractent, notre corps dépense de l'énergie pour tenter de se réchauffer, ce qu'il fait que oui, résister au froid, ça fatigue. De plus un corps fatigué est plus facilement sujet à attraper des bactéries et est plus faible pour les combattre. Alors organisez votre journée de façon à pouvoir être au lit à 22h30 et dormir minimum 8h par nuit.



5. Boire de l'alcool.
Bah quoi, ça réchauffe, non? (pardon, déformation erasmussienne). Blague à part, un bon vin chaud à un marché de Noël, il n'y a rien de tel !
Cup de vin chaud du marché de Vienne.



6. S'autoriser des journées cocooning.
Je m'éloigne de plus en plus des conseils bateau, vous avez remarqué?
J'entends par là des journées solo en pyjama, sous la couette avec un chocolat chaud et un marathon série. Oui, il faut parfois s'autoriser à devenir accro aux séries. Si vous êtes en manque d'idées, mes séries du moment sont : How to get away with murder, Chicago P.D, Quantico et Arrow.
Mis à part les écrans, je vous suggère aussi de vous concocter une petite playlist hivernale, à écouter le soir dans votre lit ou le matin dans les transports en commun. En plus, étant à présent en Décembre, c'est officiellement autorisé d'écouter des musiques de Noël !


Arrow, black tea et journal de bord.



7. Faire du sport.
C'est à n'y plus rien comprendre. Un coup je vous dis de dormir et passer la journée dans votre lit, un autre coup je vous demande de faire du sport. Il faut simplement trouver un juste milieu ! Car il est nécessaire de garder son corps actif et de se bouger même lorsque la flemme nous empare. Qu'il s'agisse de s'inscrire à la salle de sport, de courir autour du lac ou de faire une séance de gainage/abdos tout les matins, tout est bon à faire.


8. S'hydrater de l'extérieur.
Le vent et le froid agressent notre peau, vous le savez autant que moi. Donc armez-vous de crème hydratante pour le corps, le visage, les mains, mais aussi les cheveux, les lèvres... Bref, à chaque partie du corps correspond un type de crème.


9. Faire du shopping.
C'est la période de l'année où vous avez le droit de porter un bonnet sans passer pour un hipster. S'il y a bien une chose que j'adore à propos de l'hiver, c'est bien les vêtements ! Les gros pulls, les hoodies, les bonnets, les écharpes, les gangs, les moufles, les bottes, les chaussettes et tout autres accessoires qui recouvrent un peu plus une partie de notre corps. Saviez-vous que le mot "moufle" fait partie de mon top 3 des mots préférés de la langue française ?




10. Prendre soin de soi et se faire plaisir.
Un rendez-vous chez l'esthéticienne, une après-midi potins avec ses amis, un tour au marché de Noël, un chocolat chaud viennois, une manucure étincelante...




Et vous, quelles sont vos conseils beauté/bien être de l'hiver ?



Il est temps pour moi de partir en cours et affronter le froiiiid. See you x


22 nov. 2015

'Tu danses et puis tout va'

Mon top 10 des vidéos qui donnent le sourire



Après cette semaine difficile et pour toutes les prochaines qui risquent de se reproduire, je partage ici rapidement un top dix des vidéos célèbres ou non qui vous (re)donneront le sourire en un clin d'oeil !


J'aurais pu choisir n'importe quel sketch de Gad, mais celui-ci n'est peut être pas très connu alors à vos oreilles !

J'étais obligée de mettre une vidéo d'elle.


Parce-qu'il en dit des conneries, mais celle-ci c'est quand même du high level.


Je voue un culte à cette humoriste, tellement talentueuse.


WARNING: Vous allez avoir la chanson en tête toute la journée.


6. La Ferme Jérome + les OFF.
Les débuts de Jérome, j'adore. Les off sont également très (si ce n'est plus) drôle.


Un peu borderline comme blague, mais il faut avouer que sa réaction spontanée est vraiment hilarante.



Un classique.


Le film entier est un sketch, mais ce moment respire tellement la joie de vivre.


Oups, j'ai honte. Mais cette vidéo me remonte le moral, alors pourquoi s'en cacher.



Evadez-vous quelques minutes avec ces vidéos, ou sortez prendre l'air, lisez un livre, regardez un épisode de New Girl, faites vous une fondue au chocolat entre amis, riez des blagues sans fin sur le logeur Jawad, parlez à votre voisine, dansez en boite jusqu'au matin... C'est ce que j'ai fait perso, et ça marche. Ca ne sert à rien de ressasser, mise à part se conforter dans sa déprime et s'auto-imposer des barrières. La vie est belle les amis, je n'ai pas besoin de vous le dire, je sais que vous le savez.


16 nov. 2015

'We want peace'

          Je n'arrive pas à ne pas y penser. Parfois mon esprit s'évade, je regarde une série, je lis un livre, je parle avec mes proches. Mais à la fin de l'épisode, à la fin du chapitre et à la fin de la discussion, la réalité me frappe de nouveau en pleine face. J'y pense en permanence et cela m'obsède l'esprit. Je n'arrive pas à arrêter d'y penser. A quel point ce monde est tordu. A quel point l'humain est cruel. A quel point la vie est tragique. A quel point le futur est terrifiant.
Bizarrement je n'ai pas peur de mourir, non. Je n'ai pas peur de sortir, me rassembler, prendre le métro, aller à des concerts, à des matchs de foot ou au resto. Je n'ai pas peur d'être moi-même une victime. Mais j'ai peur d'une seule chose : être témoin de la mort. Ces attaques vont se répétées et la guerre va prendre de plus en plus d'ampleur. Les attaques se multiplieront et seront de plus en plus meurtrières. Un jour ça sera la voisine de ma tante, le mari de ma prof, le père de mon camarade. Puis ça sera ma marraine, mon frère, ma meilleure amie... Je ne sais que trop bien ce que c'est que de se reconstruire après un départ anticipé. Je ne sais que trop bien ce que c'est que d'être endeuillée et de pleurer en cherchant en vain des raisons à cette disparition. Et je ne le souhaite à personne. Je n'ai pas peur de mourir non, j'ai peur de voir les autres mourir.

J'ai peur de la division aussi. Surtout. De la division du monde, de ma nation, de mon pays, de mes proches. Pour ou contre répliquer plus fort? Pour ou contre l'état d'urgence? Pour ou contre la violation de notre vie privée? Pour ou contre l'accueil de migrants? Ah, arrêtez avec vos disputes puériles. Arrêtez avec vos idéologies fascistes à la con, avec votre putain d'esprit fermé et occupez vous d'enlever la merde coincée dans vos yeux. Évoluez avec votre temps, vivez avec le monde et "aimez vous les uns les autres, bordel de merde."

J'ai 20 ans et je suis témoin de la guerre, mais que se passe-t-il? Mes croyances de petite fille s'écroulent. Lorsque j'entendais parler des deux guerres mondiales, cela me paraissait si lointain. A l'école, on nous apprend les horreurs de la guerre, les dommages humains et matériels. Mais c'était en 1900 et quelques, c'était il y a longtemps, c'est du passé, le monde a changé depuis. On est civilisé maintenant, les allemands sont nos amis, l'Europe se construit alors tout va bien. La guerre c'était du temps de nos ancêtres, c'était il y a des décennies, ca parait presque irréel, impensable. Non, on n'est plus des barbares nous, une guerre comme cela ça ne se reproduira jamais. C'était du temps de non grand-parents, c'était il y a longtemps, on n'est plus comme ça, on n'agit plus comme ça. On n'est pas des sauvages, on a des moyens modernes maintenant, on est en 2015 quoi. Les fossés, les poilus, tout ça c'est loin derrière nous. 



Et pourtant. La guerre est bien là. Il nous aura fallu du temps pour nous en rendre compte. Un onze septembre, une organisation terroriste démantelée, une révolution arabe, des dictateurs, des attentats au proche et moyen orient, des attentats au Maghreb, un à Londres, un autre à Madrid. Puis Charlie il y a 10 mois. Oh Charlie et l'hyper casher, ça nous a fait mal. On réalise un peu plus à quel point on est dans le pétrin. Mais des éléments font que l'on reste dans le déni. C'est à cause de ce qu'ils faisaient, c'est à cause de ce qu'ils étaient. C'était des cibles précises, il y avait "une raison", Mais un restaurant, un stade de foot, une salle de concert.. merde, pourquoi? Ca n'a aucun sens. J'étais à une soirée en Hongrie lorsque les alertes lemonde ont fait vibrer mon portable. Mais c'est lorsque mon frère m'a écrit "C'est comme Charlie mais en 10 fois pire" que j'ai pris peur et réalisé l'ampleur des événements. J'ai beau retourner les faits encore et encore dans ma tête, je n'y comprends rien. J'ai beaucoup pensé à mes petites cousines et un petit garçon de 6 ans dont je suis très attachée, et je me suis demandée ce qu'ils ressentaient, comment ils voyaient tout cela et surtout ce que leur maman pouvaient bien leur dire. Comment expliquer cela aux enfants? Comment leur expliquer que des gens tuent d'autres gens parce-qu'ils profitent de la vie? Puis je me suis rendue compte que je n'y comprenais rien moi-même, que personne n'y comprenait rien et que les enfants comme les adultes se retrouvent sans réponse. Si quelqu'un a réussi à parler à son enfant, qu'il vienne me parler aussi. Car je me sens comme une enfant aussi, je me sens fragile, fébrile et démunie. Je ne comprends pas, je ne comprends rien. Ca n'a aucun sens.

J'ai mal à mon Paris, j'ai mal à mon pays, ma liberté, ma République, ma culture. Je voulais réagir à froid mais je réalise que c'est encore chaud. Des frissons, des débuts de sanglots, quelques larmes isolées qui coulent encore. Mon monde s'est arrêté de tourner depuis cette nuit d'horreur.
Mais pas le monde des autres Erasmus. Ils ont été choqués samedi, dimanche peut-être, et puis voilà. Pendant ce temps là moi j'ai fais ma minute de silence lundi, je me suis habillée en noir, et je ressasse les événements en permanence, j'en ai cauchemardé cette nuit même. Ca n'a aucun sens. J'en discute tout le temps avec les autres français, je m'informe, je lis énormément d'articles et de témoignages et je regarde en streaming mon Président parler à l'Assemblée nationale ainsi que mes journalistes être émus aux larmes. Les autres, eux, ils rigolent, ils sortent, ils vivent. Pourquoi moi je devrais m'arrêter? Je suis comme une coquille fêlée, mais pas encore cassée.
Alors je sais que petit à petit la vie va reprendre son cours. On y pensera toujours bien sûr, mais ça ne sera plus la principale source de nos préoccupations. On continuera à rire, à débattre et refaire le monde en famille, à se disputer avec son frère, à boire trop de rouge en terrasse, à danser pendant des concerts, à dîner au resto du coin et à s'énerver devant des matchs de foot. La vie continue, parce-qu'ils ont tués 129 personnes, pas 66 millions.




Le directeur de ma fac nous a écrit un mail hier soir. Son message était touchant, poignant et plein d'espoir :

"(...) La jeunesse est touchée en son coeur, sur ses lieux de prédilections, et pour ce qu'elle représente : l'avenir. Vous êtes, vous étudiants, la réponse la plus forte qui soit à ces actes abominables. Vous avez les ressources pour dépasser la haine et apporter votre pierre à une société plus éclairée.

Ces attaques ne font que renforcer la raison d'être de votre université, lieu de partage et de savoir. Elles ne font que renforcer notre détermination à être à vos côtés.  (...)
Toutes les universités seront ouvertes demain. Avec encore plus de détermination qu'hier. (...)
Je sais pouvoir compter sur votre vigilance et sur votre engagement pour surmonter ces terribles épreuves."


          Ce qu'il s'est passé à Paris est une tragédie. Ce qu'il s'est passé à Beyrouth est une tragédie. Et le fait que ce qu'il s'est passé à Paris compte plus que ce qu'il s'est passé à Beyrouth est une tragédie. Je suis confuse et je me sens gênée de voir que la solidarité ne se témoigne qu'envers les grands pays occidentaux. Je me sens privilégiée de savoir que mon chagrin est partagée par le reste du monde. Et ça non plus ça n'a aucun sens. Nous sommes tous humains, et que nous vivons dans un pays riche et puissant ou non ne devrait pas impacter sur l'importance de nos pertes. Mes pensées se tournent vers tous les proches des victimes des attentats.



Commémoration à Pécs, Hongrie.


We want peace.





"Les terroristes ne détruiront jamais la République car c'est la République qui les détruira." B. Cazeneuve, Ministre de l'Intérieur.



14 nov. 2015

'We Want Peace'

#PrayForParis






Il faut que ça sorte.

 Il y a quarante quatre semaines, c'était un journal satirique et une communauté qui ont été pris pour cible. A cause de ce qu'ils faisaient, et de ce qu'ils étaient. Je me souviens si bien de ce sentiment d'impuissance, de dégoût et d'incompréhension. Je m'en souviens trop bien. Et je me souviens également de ne plus jamais vouloir ressentir cette colère et ce mal être, tout en étant malheureusement certaine de devoir y refaire face un jour. Et ce jour est arrivé. Cette nuit. Cette horreur. La folie humaine n'a donc aucune limite.
Il y a quarante quatre semaines j'étais présente pour soutenir mon pays et ma nation. Aujourd'hui je me situe à des milliers de kilomètres, agrippée à mon smartphone pour pouvoir suivre l'actualité. Je me sens démunie, vidée et impuissante. 




Quarante quatre semaines plus tard et c'est une masse de français quelconques qui a été pris pour cible. Il ne semble y avoir aucune logique, juste l'envie de toucher un nombre maximal d'humains pendant un moment de joie, de rassemblement et de détente. Juste l'envie gratuite de détruire. C'est déchirant, révoltant, pesant. Je me suis endormie les yeux en pleurs, je me réveille les yeux mouillés. Comment une vie humaine peut-elle n'avoir vraiment aucune valeur pour ces... ces monstres ? Comment peut-on prendre plaisir à préparer et exécuter une tuerie? Comment peut-on voler une vie au nom de Dieu? Comment? Pourquoi vouloir tuer des personnes dont le seul reproche était de vivre ? Pourquoi aimer infliger de la souffrance? Pourquoi attiser la haine? Au nom de qui? Dans quel but? Tant de questions qui resterons à jamais sans réponse. J'ai mal, j'ai affreusement mal. 
A l'école on nous apprend les horreurs et les dommages des deux guerres mondiales. Ca parait si lointain, c'est du passé, c'est presque irréel. Je n'aurais jamais pensé connaître la guerre sur mon territoire à 20 ans. Et pourtant.


Cependant, bien que cette nuit-là ait été une preuve de ce que l'humanité a de pire, elle a été une preuve de ce qu'il a de meilleur. La spontanéité, la solidarité et le sang-froid des français m'ont impressionnée, je dois l'avouer. De même que les réactions sincères des étrangers qui m'envoient des messages et publient des photos et mots de soutien. En soirée avec des italiens hier, ils ont compris que la situation était grave lorsque tout les français se sont mis à regarder leur portable, affichaient un air grave et ne participaient plus aux conversations, exceptés entre eux. François Hollande m'a également impressionnée, je dois aussi l'avouer. Passer d'un match de foot à un état d'urgence, ce n'est pas la soirée la plus ordinaire qu'il soit. Notre pays est en guerre et j'ai le coeur serré mais je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur, non, j'ai juste envie de serrer mes proches dans mes bras, car la seule chose qui me fait peur au fond, ce n'est pas d'être victime d'une attaque, mais c'est de les perdre eux. Et surtout je soutiens la position de mon chef d'Etat, car c'est la division qui nous affaiblira. L'important est de s'unir, de s'aimer, de se comprendre et de rester sensé, ne pas tombé dans la division, l'effroi ou la haine.

Mes pensées se tournent vers les familles des victimes, les blessés, les rescapés, les témoins, les forces de l'ordre et toutes les personnes qui resteront traumatisées par cette nuit de terreur.




"We can bomb the world to pieces, but we can’t bomb it into peace..."














21 oct. 2015

'Traveller's Chant'

Une playlist pour voyager


Rizzle Kicks - Traveller's Chant


           En ce moment c'est soit avec un verre de palinka à la main lors d'une soirée italienne que vous me trouverez, soit dans un train ou un bus direction je ne sais quelle destination/pays ! Après avoir été en Slovaquie, j'ai voulu profiter du positionnement centrale de la Hongrie pour partir à la découverte d'une région absolument magnifique d'Europe du Sud. Je reviens en effet tout juste d'un road trip (en car) dans les Balkans où nous avons été dans deux pays différents, traversé quatre fois une frontière, visité quatre villes et randonné dans un parc naturel protégé par l'UNESCO. Et le tout en trois jours. Trois jours?! Oui trois. La Croatie est un pays époustouflant, et je ne parle même pas de la Bosnie-Herzégovine ! Bref, tout ça pour vous introduire le thème de ma nouvelle playlist automnale --> les voyages. J'ai en effet concocté une très courte playlist de chansons que j'écoute durant mes interminables heures de trajet, tout en contemplant le paysage et la plupart du temps en cherchant une position à peu près confortable pour rattraper la nuit que je n'ai pas eu la veille.
Mais ne vous méprenez pas, je vais à la fac aussi des fois, et j'apprends des choses utiles parfois haha... Allez, je vous laisse avec onze titres, numérotés avec les chiffres en hongrois en prime !




Voilà ce que ça donne d'être en programme Erasmus avant une bonne vingtaine d'espagnols. Pas une semaine sans que l'un deux ne mette cette chanson à fond dans la cuisine, ne la joue à la guitare ou ne la chante lors d'un meeting ou d'une soirée. Les autres nationalités (dont moi) se contentent d'un simple "na na contigo, oh-oh-o-oooh, bailando-ooo !


#3 (három) Saint Motel - My Type








#10 (tíze) Scouting for Girls - Rains in LA (acoustic)

ENJOY !

PS: N'hésitez surtout pas à mettre vos suggestions musicales en commentaire :)

8 oct. 2015

Adventure Time (2)

ERASMUS in Pécs, Hongrie.



Jo napot kivanok ! Vous avez vu, je m'améliore en hongrois, hein? #oupas.

Après un article écrit vite fait mais par forcément bien fait (désolée), je reviens avec la deuxième partie afin cette fois-ci de décrire un peu plus précisément ma ville d'accueil et ma vie en Hongrie. Si vous me suivez sur les réseaux sociaux (facebook, twitter, instagram, snapchat: eugenie_bd), vous avez surement déjà un bel aperçu régulier de mes aventures là-bas !




  • Pécs, un ville de diversité
          Depuis le 1er septembre, je vis à Pécs (à prononcer avec un mélange entre "pitch" et "pêche"), une ville de 146 000 habitants au sud de la Hongrie. Située en Transdanubie dans le comitat de Baranya, cette ville est littéralement entourée de monts et collines. Elle se trouve d'ailleurs au pied du massif du Mecsek. Outre les paysages à couper les souffle entourant Pécs, la ville elle-même est un endroit fabuleux. Marquée par son histoire et sa proximité avec les Balkans, cette ville est en effet le reflet d'une diversité spectaculaire. Je ne me lasse pas de passer pourtant 4 fois par jour devant certains batiments. A chaque regard, je m'émerveille.







Un peu d'histoireLorsque l'Ouest de la Hongrie a été annexé à l'Empire romain, les Romains ont fondé cette ville, alors nommée Sopianae. La religion était alors le christianisme, jusqu'à la chute de l'Empire romain en 476. C'est ensuite Charlemagne qui a reconquit la ville et l'a nommé Quinque Basilicae (« cinq basiliques »). Pourquoi ce nom? Tout simplement car les églises de la ville ont été construites avec des matériaux provenant de cinq anciennes chapelles chrétiennes. Plus tard, la ville est devenue Quinque Ecclesiae (« cinq églises »). Ce n'est qu'à partir de 1235 que le nom de Pécs apparaît. 

En 1367, Louis Ier de Hongrie y fonde la première université du pays, la Studium Generale. Au XVème siècle, la ville devient ainsi un haut lieu de l'humanisme de la Renaissance. Après la défaite du roi de Hongrie Louis II en 1526, Pécs est pillée et brûlée par les Turcs. C'est ensuite Ferdinand 1er, empereur des Romains, qui a reconquit la ville avant que celle-ci ne soit de nouveau prise par les Turcs en 1529. 
En 1780, Pécs reçoit le rang de ville libre royale par la reine et impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. La ville poursuit son développement sous l'ère industrielle et devient un haut lieu de la production céramique, grâce notamment à Zsolnay.

Les romains, les capétiens, les turcs, les magyars.... Jonglant de domination en domination, elle a également au fur et à mesure du temps eut plusieurs noms. Les romains sont les premiers à avoir fondé cette ville, lui donnait le nom de Sopianae. Les magyars l'ont appelés Pécs, les turcs Pecuy, les allemands Fünfkirchen et les français Cinq-Églises.


Un peu de culture : L'histoire Pécs se retrouve énormément dans son architecture et son patrimoine : un basilique à 4 clochés, des chapelles et églises, mais également une mosquée (par la suite réutilisé comme église et classé patrimoine de l’UNESCO). Des remparts, une barbacane, des styles architecturaux aussi variés que les couleurs des façades...


Cinquième ville de Hongrie, Pécs est une cité cosmopolite marquée par son histoire riche et l'influence des nombreuses nationalités qui y habitent, essentiellement des Hongrois, des Croates et des Souabes du Danube. Par ailleurs, il n'y a pas une semaine sans qu'il ne se passe un événement culturel dans cette ville : un carnaval, une fête du vin, une course à pied, des concerts, des défilés de vieilles voitures.... ce n'est pas pour rien qu'elle a été élue capitale européenne de la culture en 2010 !


  • PTE, une université "un an plus jeune que la Stella Artois"
          J'étudie à PTE (acronyme de Pécsi Tudományegyetem), la première université de Hongrie et l'une des plus ancien du continent. "Un an plus jeune que la bière Stella Artois", dixit le directeur de l'université. D'ailleurs, c'est le même directeur qui, lors de la pré-rentrée des internationaux/erasmus, nous a dit de profiter un maximum de cette année, de sortir boire un verre et d'éventuellement aller en cours.
Divisée en plusieurs campus éparpillés un peu partout dans la ville (Faculty of Business, Law, Humanities, International Relations, Ingeneering, Art, Medicine, Sports....), cette université créé en 1367 est extrêmement fière de son histoire et de sa qualité d'enseignement, et elle a de quoi. Des étudiants pourtant de Budapest (la capitale) viennent étudier ici, et ce notamment pour la possibilité d'avoir des cours en anglais. C'est d'ailleurs ce petit plus qui fait que PTE accueille énormément d'internationaux, qui - à l'inverse des erasmus ou autre programme temporaire hors Europe - viennent à Pécs pour y faire tout leur cursus. J'ai notamment rencontré pas mal de Kazakhes, Tunisien, Albanais, Chinois et même Espagnols et Italiens qui sont ici pour leurs études de médecine ou d'économie. Le site de la fac est lui-même fait pour les internationaux, avec une rubrique sur les traditions hongroises, les habitudes alimentaires, comment se rendre à Pécs, pourquoi y venir...ainsi qu'un guide "Comment survivre à Pécs" avec tout les éléments utiles tels que les lignes de bus, les numéros des taxis et de quelques médecins... 

Concernant les cours, et notamment en droit, personnellement je trouve que les cours c'est de la rigolade. Pas de cours en amphi, juste des mini classes allant de 4 à 20 élèves. Personne ne note, tout le monde est sur son portable (connexion wifi au top dans la fac!). L'un de mes cours, le prof ne prend même pas la peine de faire cours : ce sont les élèves qui chaque semaine doivent faire un exposé de 45 min afin de présenter le système juridique d'un pays. Je passe dans 1 semaine...wish me luck !

Pour l'anecdote : le souvenir le plus wtf à propos de cette université reste pour l'instant la course de bateaux dragon organisé par la fac de sport samedi dernier. Pour faire très court, une compétition de bateau était organisée sur un lac.......en même temps qu'une compétition de goulash (le plat traditionnel hongrois) ! Du grand n'importe quoi. Pendant que la majeure partie de l'équipe pagayait, l'autre devait cuisiner sur un réchaud et dans une marmite semblable à celle d'Obélix. Chaque équipe avait un cageot avec tout les ingrédients nécessaires et au moins 3 palettes de 30 bières ainsi que de la palinka (alcool hongrois à 40 degré) et d'autres bouteilles de liqueur ou de vins venant de Croatie ou de Slovaquie. Et le tout à volonté et gratuitement ! Du grand n'importe quoi j'vous dis ! 

Bref, un université extrêmement accueillante et chaleureuse, comme vous pouvez le constater.


  • Erasmus, non pas un an dans une vie mais une vie en un an.
          Erasmus c'est une philosophie de vie je crois. Pas de préjugés, pas de retenus, une ouverture d'esprit et une capacité relationnelle incroyable. D'ailleurs, je me demande ce que je fais parmi tout ces gens absolument fantastique et charismatiques. 
La vie se fait entièrement entre étudiants erasmus (soirées, voyages, cours...) et les quelques hongrois qui font partie de ESN ou qui prennent des cours en anglais. Oh oui, d'ailleurs je ne peux pas parler de la fac sans parler d'ESN - Erasmus Social Network -, l'association qui encadre et accompagne les erasmus. Les membres de l'association en Hongrie semblent être actifs, mais ceux d'ESN Pécs le sont à 400 000 000%. Pas une semaine sans qu'il n'y ait moins de 3 évènements d'organisés (Camp d'intégration, city adventure tour, language learning, pub quiz, club nights, forest trip, wine tasting, BBQ, trips, country presentation evening...). J'admire leur implication et leur dévotion pour nous faire passer un semestre ou une année inoubliable.

Erasmus dans les pays d'Europe centrale ou de l'Est se résume donc à sortir dès le mardi jusqu'au samedi, à boire des pintes à 1€ et à entrer en boite pour 3€. Ca se résume aussi à voyager un week-end sur deux dans les pays frontaliers ou à l'intérieur même du pays d'accueil. Erasmus ça se résume aussi beaucoup au plan-cul (je ne parle pas pour moi!! Mais il faut bien l'avouer..) ou aux histoires sans lendemain. Mais ça se résume aussi à des couples internationaux (et mon dieu qu'il y en a ! Turque/Hollandais, Roumaine/Hollandais, Allemande/Tchéque, Française/Norvégien, Américaine/Allemand....)
Erasmus ça se résume à abandonner son confort quotidien, ses habitudes et sa façon de penser au profit de non pas une culture, mais d'une bonne douzaine d'autres. Cette année c'est l'expérience, la découverte, le "je m'en fous, j'ose" et le "je dormirai que je rentrerai".


Erasmus c'est aussi pour moi la découverte de la vie en résidence étudiante à 120€ par mois. Et le résultat est aussi négatif que positif. Avoir une chambre de 10m² pour deux avec de la moquette sans réelle couleur tellement il y a de tâches, avoir une salle de bain dont le tuyau de douche est relié au robinet du lavabo, avoir des coupures d'eau chaude... Mais surtout, avoir une cuisine ainsi qu'une machine à laver pour la centaine d'étudiants. Ceci étant dit, c'est aussi avoir des soirées dans la chambre du voisin, des dégustations de lasagnes fait maison par les italiens, des meetings dans la salle télé.... En bref, c'est pas du luxe mais c'est conviviale.
Sur l'un des murs de la résidence, il est écrit "Erasmus is not a year in a life, but a life in a year" et il n'y a rien de plus exact !



Je sais que cet article est interminable, et si vous êtes arrivés jusqu'au bout, sincèrement je vous en remercie ! J'espère que vous avez apprécié ce petit aperçu de ma nouvelle vie, et surtout que cela vous a donné envie de visiter la Hongrie ou même de partir étudier à l'étranger.
Köszi és sziastok !

Pécs, d'un point de vue très (très) lointain !


23 sept. 2015

Adventure Time

Erasmus in Pécs, Hongrie. 



Cathédrale St Paul de Pécs.



Szia !
Trois ans après mon année de césure irlandaise, me voilà à nouveau perdue à 1987 km de chez moi. Toujours fidèle à l'Europe, j'ai décidé cette fois-ci de m'envoler vers la Hongrie. Cette année en erasmus, je l'attend depuis mon premier jour à la fac. J'ai atterri à l'étranger par envie, en Europe de l'Est par curiosité et en Hongrie par instinct. Alors que mon entourage me demandait si ma fac m'avait imposée cette destination, je répondais fièrement que la Hongrie faisait partie de la bonne trentaine de pays proposés et que j'avais décidé de mon propre chef de découvrir ce pays riche en histoire et en culture. Et trois semaines après mon arrivée, je ne regrette RIEN.

          Je découvre en effet un pays aux antipodes de nos idéaux français. Ce pays de l'est est parfaitement développé - et même parfois plus moderne que nous concernant certains domaines -, l'architecture est tout simplement à couper le souffle - les batiments sont tous propres et rénovés - et surtout: les hongrois sont extrêmement chaleureux et accueillants.
          Ils sont en outre très ouverts, et même s'il est parfois difficile de trouver quelqu'un qui parle anglais, mon interlocuteur fera tout pour ne pas me laisser dans l'incompréhension. L'employé du supermarché m'accompagnera dans le rayon pour s'assurer que c'était bien de ce produit dont je parlais, la femme derrière le guichet de la gare m'écrira sur un bout de papier les horaires et les changements de mon trajet en train et aura choisi exprès les trajets aux horaires les moins chères, la vendeuse ira chercher jusque dans le fond du magasin le seul employé qui parle anglais, l'agent de l'opérateur téléphonique me montrera directement sur son écran et attendra que je mette la carte sim dans mon téléphone pour s'assurer que le tout fonctionne, la serveuse du restaurant présentera une carte avec les photos de chacun des plats, le prof de danse demandera à une élève hongroise de traduire les phrases importantes...
Bref, en général, les hongrois sont des amours. Et leur sourire lorsque je leur dis bonjour ou merci en hongrois, on en parle haha? Donc non, les hongrois ne sont pas pauvres, ils ne sont pas fermés au monde extérieur et malgré la propagande du gouvernement, ils se soucient beaucoup du sort des migrants.

Un tout petit aperçu du bazarre à la gare de Budapest.
          En effet à l'heure où les médias n'ont surement jamais autant parlé de la Hongrie, je suis présente et je vis l'histoire de l'intérieur. Et pour être honnête, dans la ville où je suis, cette crise des migrants ne se ressent pas énormément. Par contre, lorsque je suis passée à la gare de Keleti à Budapest, j'en ai eu les larmes aux yeux. Ces hommes, ces femmes et ses enfants sont comme nous. Ils sont propres, souriants, bien habillés, avec des portables, des couvertures, un visage fatigué mais toujours le sourire aux lèvres. Les enfants jouaient au ballon pendant que les adultes étaient dans l'interminable file d'attente... Ils ne font pas la manche et ils m'embêtent personne. Ces familles veulent juste vivre, bordel. Et à l'heure où le Président et le Premier Ministre en profitent pour faire pencher le pays un peu plus encore dans l'extrême droite, je peux vous affirmer que les habitants sont certes méfiants envers les migrants mais qu'ils ne désarment pas d'efforts pour leur venir en aide. Ce qui arrive est tout simplement désastreux, mais je ne vais pas m'étendre sur le sujet.



Pour en revenir à la Hongrie, voici très succinctement quelques données factuelles:
2 000 Forint...soit 6€.
- Il s'agit d'un République avec donc un chef d'Etat élu, des ministres, un Parlement et une Constitution pour quadriller le tout.
- Budapest est la capitale de ce petit pays de 93 029 km² et aux 10 millions d'habitants.
- Située au centre de l'Europe, la Hongrie possède des frontières avec 7 pays (Slovaquie, Croatie, Serbie, Roumanie, Ukraine, Autriche, Slovénie). Je suis déjà partie à Bratislava en Slovaquie il y a deux semaines, et je compte bien faire tout les pays frontaliers et plus encore (sauf l'Ukraine, à voir...)
- La langue officielle est le hongrois (langue classée comme étant l'une des plus difficile à apprendre)
- La monnaie est le forint (1€=310 Ft). 
- Riche en culture, la Hongrie possèdent ses propres danses, sa propre musique, sa propre nourriture (goulash, langos, Kürtőskalács...) ainsi que son propre alcool (PALINKA !)


Langos.
Kürtoskalacs



Je ne regrette en aucun cas mon choix, et je ne peux pas imaginer avoir fait mon année Erasmus ailleurs qu'à Pécs. Je commence à peine à découvrir ce pays et ses habitants mais j'en suis déjà tombée amoureuse. Tant le pays que la ville me correspondent. De même que la fac et toutes les personnes à présent rencontrées. La vie se fait à 100% entre Erasmus et internationaux du monde entier, la diversité et le mélange des accents et des cultures rendent l'expérience encore plus passionnante. Cette année ne fait que commencer, et même si tout n'est pas parfait (logement miteux, trop de français, dépendance des trains, impossibilité de comprendre un seul mot..), je sais que je vais plus que m'y plaire. A tous les étudiants qui hésitent à partir en Erasmus : foncez.

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Vu la masse d'idées qu'il me reste encore à écrire, je préfère découper lcet article en deux parties. Après avoir évoqué la Hongrie et les hongrois, d'ici quelques temps vous pourrez retrouver la suite de cet article qui traitera entre autres de la ville de Pécs, de mon université ainsi que de la vie d'un étudiant Erasmus. (sneek peak en photo)











21 août 2015

'Voyage voyage'

Préparer son voyage en 6 étapes

Encore un mois sans grande activité sur Oops my mind... oups.




Attendez. Quoi? On est déjà le 21 août? Pardon? C'est déjà la fin de l'été? HEIN? Mon CDD se termine dans une semaine? Comment ça dans 10 jours je pars en Hongrie?! Mais merde à la fin, pourquoi personne ne m'avait prévenu que le temps passait si vite...

          Mon départ en Hongrie approche à pas de géant, et je suis tiraillée entre une impatience démesurée et un stress incontrôlé. Ce n'est pas le fait de partir loin et longtemps qui me fait peur puisque j'ai déjà vécu en Irlande après le lycée et je sais donc à quoi m'attendre. C'est plutôt l'idée de me débrouiller sur place par mes propres moyens qui me tord l'estomac. 
J'ai moi-même choisi de partir dans un pays où je n'avais encore jamais mis les pieds et envers lequel j'avais pleins de petits a priori sans rien vraiment y connaitre, au fond. Je voulais un pays dont la langue et la monnaie m'étaient inconnues. Un pays peu ordinaire. Je voulais de la découverte, de l'aventure. Je voulais du challenge. Et à dix jours du grand départ, mon dieu je regrette tant de m'être infligée ce challenge ! Je suis mazo ou quoi? Le hongroie est une langue de barbare, je suis une associable et je fais souffrir ma pauvre mère. Pourquoi ai-je décidé de partir un an? Je suis folle, ça ne correspond pas à ma personnalité. 
Mais d'un autre coté, j'en crève d'envie, putain. J'attends de faire mes valises depuis le jour où j'ai reposé un orteil sur le sol français. Comme je l'ai déjà dit ici, j'aime la France mais je chercher toujours à la quitter. Et plus je parcours le guide du routard sur la Hongrie, plus j'ai hâte de découvrir ces lieux par moi-même. Plus je reçois des mails de la fac, et plus j'ai envie d'y étudier. Plus les gens postent sur le groupe Facebook des internationaux à Pécs, et plus je veux les rencontrer ! Je n'attends qu'une chose: m'envoler, que mon coeur batte à nouveau d'excitation & de stress et que mes yeux & mes oreilles s'émerveillent encore. 
Oui je suis la personnification de la contradiction.

Cela fait maintenant pas mal de temps que je prépare mon voyage, et j'ai pensé qu'il serait judicieux de faire partager les étapes de ma préparation à tout ceux qui voyageront le temps d'une semaine ou de toute une vie. En effet, avant de partir il faudra (bien te couuuvriiir) :

  • 1. Réserver son billet au meilleur prix

Comparez les prix, les aéroports de départ et d'arrivé, les limitations de kilos en soute par voyageur ou encore la taille autorisée du bagage en cabine. Toutes ces données varient d'une compagnie aérienne à l'autre, rien est uniformisé. Vous connaissez à peu près les aéroports français et leur localisation, mais à l'étranger aussi, les aéroports peuvent être très éloignés de la ville. (cf "Paris-Beauvais" à...70km de Paris).
Perso, je m'envolerai avec EasyJet depuis Paris Charles de Gaulle et jusqu'à Budapest-Ferenc Liszt. Ce qui veut signifie également qu'il a fallu que je rajoute un billet de train Rennes-Paris à mon prix d'avion. Mais même en cumulant TGV + Avion, le tout me revenait largement moins cher qu'un départ de l'aéroport de Rennes ou Nantes via Air France.
De la même façon, il est plus rassurant de savoir à l'avance comment se rendre depuis l'aéroport jusqu'à son lieu de séjour. Transports en commun, taxi, trains? Pour ma part, ça sera à trajet Budapest > Pécs (300km) en navette (minibus) déjà réservée en ligne.
Inutile de repréciser qu'une réservation à l'avance assure un meilleur prix.

  • 2. Avoir une pièce d'identité valide
Une simple carte d'identité nationale suffit si vous voyagez au sein de l'Union Européenne, un passeport sera nécessaire si vous en dépassez les frontières. Un visa peut également être demandé dans pas mal de pays. La validité du titre au moment du départ, c'est bien, la validité au moment du retour, c'est mieux ! Histoire de ne pas rester bloqué comme un idiot à l'aéroport le dernier jour. Si ce n'est pas le cas, allez vite la renouveler à la mairie de votre commune. Astuce: photocopiez votre pièce d'identité, un double dans la valise, un autre dans le sac à main. 
Si jamais vous pensez conduire sur place, prenez votre permis avec vous ! Les nouveaux permis sont valables dans toute l'Union Européenne, et il vous sera nécessaire pour demander gratuitement et sans épreuve supplémentaire un permis international. 

  • 3. S'assurer d'être assuré
Partir ne veut pas dire se mettre à l'abris des problèmes ou de la paperasse administrative, bien au contraire ! Avant de quitter le territoire français, il faut avant vérifier que l'on est bien assuré, pour le meilleur et pour le pire. Si comme moi vous avez la chance de partir dans un pays membre de l'Union Européenne, pensez simplement à commander une quinzaine de jours avant votre départ (maximum) votre Carte Européenne d'assurance maladie. Celle-ci vous permettra d'être couvert pour les petits soucis, mais si vous souhaitez une couverture totale des frais réels, demandez un supplément d'assurance auprès de votre sécurité sociale pour les étudiants ou votre mutuelle (frais d'hospitalisations, remboursement à 100%, prise en charge directe, rapatriement...)


  • 4. Posséder de la monnaie locale ou avoir une carte bancaire adéquate
Si comme moi vous avez la malchance de partir dans un pays en dehors de la zone Euro, faites attention aux frais de change et aux plafonds de retrait compris avec votre carte. Si jamais les conditions ne vous satisfont pas, revoyez le tout à la hausse avec votre conseiller ou bien commander carrément une nouvelle carte avant votre départ. Le must pour les grands voyageurs est d'avoir une Gold, mais cette dernière côute plus chère par mois, évidemment. Renseigner vous également sur le calcul de conversion à faire entre l'Euro et la monnaie locale (ex: 1€ = env. 312 forints hongrois)


  • 5. Se renseigner sur le pays d'accueil


Il n'y a rien de plus agréable que de rencontrer des étrangers qui se mettent à te parler de la France et de son territoire, de sa situation politique ou de ses personnalités publiques. Cela me parait en effet tout à fait logique voire indispensable de faire en amont quelques recherches sur notre pays d'accueil. Système politique, nom du Président, habitudes alimentaires, religion dominante, capital,  pays frontaliers, langues... Partir à l'étranger ce n'est non pas importer sa propre culture mais bien se plier à celle du pays de destination. Guide du routard, site internet local, articles de presse, expériences des autres... tout est bon à prendre.



  • 6. Faire sa valise
On ne peut pas déroger à cette étape, malheureusement ! C'est certainement le moment le plus excitant et le plus casse-tête de tout. Que l'on fasse sa valise pour une semaine ou pour un an, l'exercice reste difficile. Vouloir tout prendre mais être limité niveau poids et espace. Pensez à faire un tour sur accuweather.com. Attention aux ciseaux, briquets ou coupe-ongle souvent non autorisés dans les bagages en cabine. De même que les flacon de plus de 100 mL. 
Le plus dure pour moi sera de choisir lesquelles de mes peluches auront le privilège de m'accompagner dans cette aventure.


--> Il me reste encore l'étape 5 à peaufiner et l'étape 6 à faire entièrement !

Sur ce, BON VOYAGE !