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15 août 2017

'Take On The World'

Sans trop comprendre ce qu'il m'arrivait, je me suis retrouvée au premier rang des membres observateurs à l'ONU.


Ma semaine à l'ONU
 





Du 3 au 7 juillet dernier, j'étais au siège des Nations Unies, à Genève, pour assister à une session de débats au sein de l'Office du Haut-Commissariat des droits de l'Homme. J'étais présente en tant que représentante de ELSA, l'association européenne des étudiants en droit


  • Genèse du projet
    • La création d'ELSA Cergy
Pour commencer, il faut savoir que je n'avais jamais entendu le nom de cette association un an auparavant. Je n'avais jamais participé à aucun évênement national ou international d'ELSA et je ne connaissais ni les actions, ni le but de cette association.

C'est la rencontre avec une étudiante de ma fac en septembre 2016 couplée à l'envie de connaitre autre chose que le quotidien des cours en amphi et la folie de vouloir m'investir à l'aveugle dans un projet imprécis qui m'ont amenée à créer un groupe local de cette association au sein de mon université. On a rassemblé une équipe de L3 et M1, on s'est battu contre à peu près tout le monde et c'est ainsi qu'ELSA Cergy est né. J'en suis devenue la Vice-Présidente Marketing et Communication, je ne savais pas dans quoi je m'engageais, et je me doutais encore moins de la multitude d'obstacles et de contraintes auxquels il aura fallu faire face pour créer une simple association étudiante. Mais surtout, je ne savais pas encore que tout ça en vaudrait amplement la peine.


    • Les délégations ELSA
Pour en revenir aux faits, en plus de promouvoir la culture juridique, de former l'esprit critique, de prôner l'ouverture international et de créer un réseau d'étudiants et de professionnels du droit, ELSA est une ONG bénéficiant du statut de membre observateur dans de nombreux organes de l'ONU et du Conseil de l'Europe. Ainsi, régulièrement, le pôle international d'ELSA lance des appels à délégations à travers l'ensemble de son réseaux (+50 000 membres) afin de sélectionner cinq étudiants aptes à partir en délégation et représenter l'association lors d'un meeting d'une Organisation internationale. Me sentant terriblement concernée par la protection des droits de l'Homme et voulant me spécialiser dans ce domaine, c'est alors que j'ai postulé pour assister à la 120ème session du Comité des droits de l’Homme à Genève et que j'ai été sélectionnée.

Ma délégation - une étudiante serbe, trois polonaises et moi

La salle des débats



  • ELSA - The European Law Students' Association
ELSA une association apolitique présente dans plus de 43 pays et 260 universités, et est aujourd’hui la plus grande association d’étudiants en droit au monde. Son succès, depuis sa création en 1981, réside principalement dans sa volonté d'en faire une plateforme de rencontres et de coopération juridique entre étudiants en droit du monde entier.
Les nombreuses activités d'ELSA ont pour point commun de favoriser le dialogue entre étudiants en droit, professionnels et universitaires de tous les pays, dans le but d’une meilleure compréhension culturelle et de l’acquisition d’une véritable expertise juridique nationale et internationale.

Liens : ELSA Cergy, ELSA France, ELSA International



  • L'organe hôte des débats - le Comité des droits de l'Homme
La session de débats à laquelle j'assistais était la 120ème session du Comité des droits de l’Homme (CCPR - Center for Civil and Political Rights), organe rattaché au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (OHCHR) en charge de la bonne application du Pacte International relatif aux droits civils et politiques.

    • Tous les Etats parties sont tenus de présenter au Comité des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte. Le Comité examine chaque rapport et fait part de ses préoccupations et de ses recommandations à l’État partie sous la forme d’«observations finales».
    • Le Comité se réunit au Palais Wilson à Genève et tient généralement trois sessions par an.
    • Durant la semaine où j'étais présente, ce sont les rapports de la Suisse, du Honduras, du Liechtenstein, du Swaziland et de la Mongolie qui étaient à l'honneur. 
Hall d'entrée du Palais Wilson



  • L'objet des débats - le Pacte international relatif aux droits civils et politiques

    • adopté à New-York par l'Assemblée générale des Nations Unies le 16 décembre 1966 et entré en vigueur le 23 mars 1976
    • ratifié par la France qu’en 1980, entrant en vigueur le 4 février 1981 et complété par deux protocoles :
      • du 16 décembre 1966 permettant au Comité d’examiner des plaintes émanant de particulier.
      • 15 décembre 1989 interdisant la peine de mort
    • Chaque jour était consacré à un Etat, qui était représenté par sa délégation (des ministres (affaires étrangères, justice..), des chefs de police, des directeurs de prisons, des secrétaires d'Etat....). L'Etat avait au préalable présenté son rapport à l'écrit et le meeting permettait aux membres du Comité de poser leurs questions. S'en suivait alors une discussion entre la délégation étatique et les membres du Comité sur les problèmes soulevés et les possibilités pour y remédier.
    • Les sujets étaient variés : conditions de vie dans les prisons, égalité homme/femme, sanctions pénales, traitement des immigrés et demandeurs d'asile, accès à l'éducation, lois sur l'avortement, droits des femmes, liberté de religions....
    • Les langues : Aux Nations Unies, les langues officielles sont l'anglais et le français. L'espagnol tend à avoir une place de plus en plus importante. Il y avait donc des traducteurs pour traduire dans ces langues, il suffisait simplement d'appuyer sur un bouton pour obtenir la langue de notre choix dans nos écouteurs. La Mongolie avait fait venir son propre traducteur, tandis que les autres travaillaient pour l'ONU.


  • Les lieux - Palais Wilson et Palais des Nations
Les débats se déroulaient au siège du Haut-Commissariat des droits de l'Homme : le Palais Wilson. Situé en plein coeur de Genève, face au lac et entouré d'un hôtel et d'une école primaire, le Palais Wilson est l'ancien siège de la Société des Nations (ancêtre de l'ONU). (photos ci-dessus)

Je n'étais donc pas dans le Palais des Nations, siège officiel et célèbre des Nations Unies. Ceci étant, avec mon badge de représentante d'une ONG, j'ai pu entrer et visiter le Palais, aux heures fermées au public qui plus est. (photos ci-dessous)



Salle de conférence des droits de l'Homme

Une des multiples autres salles de conférences/débats

Prétendant diriger l'ONU/le monde

Cours du Palais des Nations



  • Genève et la Suisse
Il n'y a rien de plus perturbant que d'être à l'étranger et de parler français. J'avais envie de parler anglais à tout le monde (je le faisais, d'ailleurs) et j'étais énervée d'entendre du français autour de moi.  Mise à part ça, la Suisse est un pays magnifique où il fait bon vivre, où les gens sont polis, courtois, heureux, souriants, détendus et parlent anglais parfaitement. En bref, les suisses sont tous ce que les français ne sont pas.

Genève est une ville incroyablement plaisante, entourée de montagnes, pleine d'espaces vert, avec une architecture simple et aérée et bénéficiant du lac pour rendre le tout affreusement charmant.






















Cette semaine m'a permise à la fois de renouveler ma garde robe chic & classy, de désacraliser l'ONU et de réaliser que c'est exactement ce que je veux faire plus tard : travailler dans un environnement international, parler différentes langues avec ses collègues et lutter pour la protection des droits de l'Homme.

Je vous remercie d'avoir lu ce post jusqu'au bout, on se retrouve prochainement (ou pas).
En espérant vous avoir intéressé, 

N'oubliez pas de sourire ! xx

12 mai 2016

'Paradis Perdus'

Road trip en Slovénie





          Le week-end dernier était mon premier weekend post-licence de droit... Ca se fête, non ? Bon, en tout cas, ce week-end, je l'ai passé à voyager, comme je sais si bien le faire en erasmus. 
ESN (Erasmus Social Network) Pécs  - soit la meilleure association erasmus qui existe au monde - a organisé à la dernière minute un voyage pour nous autres, petits étudiants étrangers. Grâce à eux, j'ai donc pu découvrir un pays voisin à mon pays d'accueil : la Slovénie. J'avais déjà passé deux jours à Ljubljana il y a quelques mois de ça, mais mise à part les paysages traversés en voiture et la capitale, je n'avais rien vu de ce pays très vert et montagneux. Et pourtant, j'en étais déjà tombée amoureuse.
Les trois jours passés dans ce pays ont tout simplement confirmé mon coup de foudre. Rien que je puisse raconter ni ne vous montrer ne sera à la hauteur de la réalité, mais ça vaut le coup d'essayer. Les photos sont un mixte entre les miennes, sans effet, et celle d'un autre étudiant.





  • Vendredi 6 Mai
           Après une soirée "country presentation" la veille, c'est à 6h30 que nous avons quitté notre résidence étudiante. Tout le monde était installé dans le car, mais bizarrement le chauffeur ne démarre pas. Que se passe-t-il ? Ah oui, le président d'ESN n'est pas encore arrivé, il a fait la bringue toute la nuit, n'a pas dormi et arrive encore bourré 15 min plus tard. Ca commence bien. Un arrêt deux heures plus tard au dernier Tesco avant la frontière pour acheter des provisions pour le trajet, et hop, nous voilà en Slovénie.

1. Premier arrêt : Trojane. Il s'agit d'un magasin de donuts (énoooormes) perché en haut de la Sava Hills. La vue est incroyable.







2. Second arrêt : Piran. Cette petite ville côtière coincée entre la Croatie et l'Italie est d'une beauté folle. Clairement, on se croirait en Italie, avec les rues étroites, les couleurs chaudes qui ressortent et les toits en tuiles. Oh, et ca m'a fait un bien fou de revoir la mer, moi qui ne l'avais pas vu depuis janvier ! Quatre mois sans voir la mer, c'est bien trop pour une bretonne. 









  • Samedi 7 Mai
Dans un moi pile ce jour là, je rentre en France. Hm. Bref. Après une superbe nuit dans un hôtel à Udine en Italie, nous voilà repartie en Slovénie direction le parc national Triglav, au nord ouest du pays. 

1. Premier arrêt : Planica. Dans ce lieu dédié en hiver au saut à ski, les plus courageux d'entre nous on pu faire de la tyrolienne. Et pas n'importe laquelle ! Il s'agissait en effet de la plus pentue AU MONDE, allant jusqu'à 90km/h. Gloups. C'était sympa de nous donner ces détails juste après nous avoir équipé. Je faisais moins la maline avec mon sac de poids sur le dos, mon casque orange et mes sangles que je n'arrêtais pas de vérifier et resserrer. 
Planica, c'est une station de ski et surtout c'est une station pour faire du saut à ski. C'est d'ailleurs là que le premier saut de plus de 100m a été effectué et que le record actuel a été réalisé. La tyrolienne surplombe cette piste de saut à ski, et nous avons ainsi pris le télésiège pour monter jusqu'à la plateforme - j'étais comme une gamine je vous jure
Pour plus d'infos sur la tyrolienne, regardez le trailer ci-dessous ou bien cette vidéo filmée avec une goPro. Elle est top car elle retrace le trajet, l'attente et le départ des autres également. Pour voir uniquement la descente, avancez jusqu'à 3 minutes. Pour tout vous dire, la tyrolienne ne va pas très vite et la descente ne dure que 45 secondes, rien d'oufissime finalement. 



En plus de cette tyrolienne, ce sont les lieux qui m'ont totalement ébahie ! Les paysages autour étaient à couper le souffle.

 


Coucou c'est moi !








2. Second arrêt : Savica Waterfall. Toujours dans le parc national Triglav, un peu plus au sud cette fois, nous avons été voir une cascade, et randonner un peu pour s'en rapprocher et même passer derrière celle-ci ! Encore une fois, le paysage et la vue étaient hallucinants ! 









3. Troisième arrêt : Bled. Il s'agit là d'une ville près d'un lac avec une toute petite île et une église construite dessus. C'est la seule île du pays d'ailleurs ! On a également visité le château qui domine le lac. Là aussi, la vue était dingue.








4. Quatrième arrêt : Ljubljana. Arrivée tard dans la soirée, nous n'avons visité la capitale que le lendemain matin. Pendant que les gars sont sortis manger, les filles se sont réunis dans la salle commune de l'auberge, ont commandé des pizzas et bu des bières. Ca c'est une vraie inversion des stéréotypes, moi je vous le dis ! Après s'en être mis plein la pence, nous sommes sortis dans un lieu qui s'apparente à un mini village abandonné et squatté. Des bars, des boites, des drogués, des hipsters, des jeunes, des vieux, des amis, des couples, de la fumée, de l'alcool...bref, la débauche. On a trouvé un petit bar avec de la musique paillarde, et nous voilà parti pour nous amuser comme des fous jusqu'à 4 heures du matin. On y croise des français, et des bretons qui plus est ! Et nous voilà à chanter avec eux le Sud de Nino Ferrer puis Aux champs Elysées. Normal. Bref, une soirée comme on les aime.


  • Dimanche 8 Mai
Réveil difficile suivi d'un sprint pour être la première sous la douche. Petit dej acheté par ESN. Problème de culture oblige, il n'y a que du pain, des tomates, des concombres, de la charcuterie et du fromage. Tant pis pour les céréales à la française. 

1. Premier arrêt : Ljubljana ! Visite guidée avec un guide soporiphique et une folle envie de s’asseoir à chaque stop. Ceci étant dit, Ljubljana est aussi belle que dans les souvenirs ! Son château, son bord de rivière, ses bars, son triple pont, son église rose... Un petit bijou cette ville ! 








2. Second arrêt : Maribor. Situé sur la route vers la Hongrie, Maribor est la seconde ville  de Slovénie, élue capitale européenne de la culture en 2012. Avec le retard accumulé, nous n'avons pu y rester qu'une heure et demi avec un guide totalement fou ! --- "Oh, stop, on s'arrête tous, j'ai une information très importante à vous communiquer. Vous voyez le restaurant chinois là? Il s'appelle wok car c'est l'ustensile dans lequel est préparée la nourriture. Et vous savez qui y a travaillé ? .... MOI ! Hahahaha." --- Après nous avoir rabaché que les chinois allaient relancer l'économie de la ville et que les hongrois étaient des cowboys, ils nous a raccompagné jusqu'au bus afin de s'assurer que notre chauffeur n'avait pas été kidnappé. Ils sont fous ces slovènes. 





Je suis donc éperdument amoureuse de la Slovénie, et j'espère qu'à présent vous comprenez pourquoi. Ce pays que je ne pouvais même pas situer sur la carte quelques mois encore auparavant détient un charme indétrônable. Il s'agit pour moi d'un petit coin de paradis perdu au milieu de l'Europe.

Je termine cet article par l'une des multiples photos de groupe prise durant ce voyage. ESN et les étudiants erasmus resteront dans mon coeur à jamais je crois.