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9 sept. 2014

'J'aime pas les femmes'



Le féminisme et la place des femmes




           Avant de retourner sur les bancs de la fac, j'ai voulu m'offrir un livre pour occuper les dernières journées passées sur ma terrasse. Cependant, je ne cherchais pas un roman. J'avais envie d'un lecture utile, d'un livre instructif ou d'une autobiographie inspirante... Alors contrairement à 200 000 personnes avares de voyeurisme, de vengeance puérile et d'affaire privé pathétique, je n'ai pas opté pour le livre d'une ex compagne blessée ayant soif de vengeance







Non, j'ai préféré acheter "En avant toutes : les femmes, le travail, le combat", un livre encourageant et motivateur pour femmes du monde entier et dont les bénéfices sont reversés à une association encourageant les femmes à réaliser leurs ambitions. L'auteure Sheryl Sandberg, qui était en 2011 la cinquième femme la plus puissante au monde selon le magazine Forbes, est une femme d'affaire admirable ayant travaillé comme présidente des ventes et opérations internationales chez Google, puis en tant que chef de service au département du Trésor des Etats-Unis et actuellement directrice des opérations pour Facebook. Sheryl est donc une femme ambitieuse qui inspire le respect, tant elle réussit sur tout les fronts : études, travail, amour, enfants, féminité, charisme, épanouissement... 






J'ai par ailleurs étudié l'année dernière en cours de droit constitutionnel américain son discours Why we have too few women leaders prononcé lors d'une conférence TED. Dans ce discours ainsi que dans son livre "En avant toutes", elle dénonce par les chiffres et son expérience l'inégalité professionnelle toujours présente entre les hommes et les femmes. Elle liste également plusieurs conseils pouvant aider une femme à oser et à se faire entendre dans un monde masculinisé.
On y retrouve aussi de nombreuses anecdotes, comme par exemple le fait qu'une fois l’hôte d'un meeting auquel elle a assisté ne savait pas où se trouvait les toilettes pour femmes, ou encore qu'étant haut-placée chez Google elle a pu créer des places de parking pour femmes enceintes aux portes des bureaux.








Je ne me considère pas vraiment comme une féministe, du moins pas comme une fervente féministe mais j'aime croire qu'une égalité homme-femme est possible et je suis consciente que malgré les gigantesques progrès qui ont été réalisés dans ce domaine, il reste tout de même encore beaucoup de chemin à parcourir. On nous fait croire ce que l'on veut, et il faudrait donc se contenter de survoler l'actualité et la société pour s'imaginer qu'un ministère du droit des femmes est à présent inutile. Je trouve par ailleurs décevant de voir que le terme "féministe" à une consonance péjorative pour un citoyen lambda ces temps-ci. Bon ok, les Femen y sont peut-être pour beaucoup dans cette opinion publique négative des féministes. Le problème avec ce genre de groupes féministes c'est qu'elles n'ont pas pour but de se faire respecter, au fond. Elles sont pleines de rancœurs et ne recherchent que la parité à tout va,  au détriment de l'outil indispensable pour être crédible dans la transmission d'un message : se respecter pour inspirer le respect.




Bref, tout ça pour vous dire que pour ma part je m'intéresse de plus en plus aux ambitieuses à forte personnalité, en tant que jeune femme essayant difficilement de trouver sa place dans la société. (je préfère encore me désigner comme "fille", mais récemment une ancienne prof croisée dans la rue m'a dit que j'étais "devenue une femme avec tout ce qui va avec" (euh??)). Les femmes de ma famille sont restées humbles, simples et sans vraiment d'ambition professionnelle (sans opportunité, je dirais plutôt). Cependant j'aime prendre ma mère comme exemple, car au delà de son métier peu honorifique, elle incarne seule deux rôles et représente la force, le combat, le dépassement de soi et la gestion exemplaire d'un foyer. Une femme se doit d'être parfaite dans tout les domaines (travail, ménage, cuisine, enfants, esthétique, fitness, sociale...) et être de ce fait multi-tâches, mais je me réjouis de voir que la balance tend - non pas à s'inverser car cela serait dénoué de sens - mais à revenir au centre et s'équilibrer. La barrière entre d'un côté les hommes et de l'autres les femmes s'effacent en effet peu à peu.


Pour en revenir au livre de Sheryl Sandberg et conclure cet article, je vous conseille fortement de le lire, ou au moins d'écouter son discours (si vous comprenez l'anglais of course). J'ai vraiment plaisir à le lire puisqu'il ouvre les yeux, redonne confiance et incite à oser.

Voilà, je vous invite à partager ce post et à laisser votre avis en commentaire, n'hésitez pas une seconde à me dire ce que vous penser du féminisme, de Sheryl Sandberg, de son discours ou de son livre.





*Minute Titre: J'avais envie d'un titre français pour changer, et comme j'admire la poésie et l'humour de Lynda Lemay qui elle aussi incarne réussite et féminité en même temps, j'ai décidé d'intituler mon article par ce titre contradictoire J'aime pas les femmes. Lynda est une auteur-compositeur-interprète québécoise qui évoque à peu près tout les sujets dans ces chansons, et ce d'une façon drôle comme Des pieds et des mains ou Les Maudits Français ou touchante comme Décevoir ou Ceux que l'on met au monde. Je ne peux que vous inciter à aller écouter tout ses titres !



A bientôt,
et n'oubliez pas de sourire xx

29 août 2014

'All Of The Stars'


Quand 'Nos étoiles contraires' me contrarie








          Chuuut je vous vois venir avec vos gros sabots, vous pensez certainement que je ne prends aucun risque en postant un article à propos d'un bestseller ? Encore une énième personne qui évoque l'histoire Nos Etoiles Contraires, LE film événement de l'été, je sais. Mais je vous rassure, gardez vos réticences, car il semblerait que je sois dotée d'un esprit étrange et singulier. Bien que cet article, vous l'avez compris par son titre, ne sera pas une éloge, il n'en sera pas moins une condamnation. Un résumé détaillé me semble désormais inutile et ennuyant, seul un léger rappel du synopsis fera l'affaire afin de vous resituer. Pour faire court, Nos Etoiles Contraires traite principalement de la rencontre entre Hazel et Gus, deux adolescents atypiques et anti-conventionnels, atteinte pour l'une et ayant été atteint pour l'autre, d'un cancer.

          Depuis le printemps dernier, j'ai effectivement constaté une forte affluence du titre The Fault In Our Stars, TFIOS ou plus récemment de la version française Nos Etoiles Contraires un peu partout sur le net. J'ai tout d'abord cherché à en savoir plus sur ce livre et cette histoire qui a visiblement tant bouleversé la planète. Telle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert que l'auteur de cet ouvrage n'était autre que John Green, l'homme qui a probablement sauvé mon partiel de civilisation américaine grâce à sa chaîne YouTube de cours d'histoire. Manquant de temps, je n'ai malheureusement pas pris soin de lire le livre avant de regarder en streaming (qualité archi nulle, mais que voulez-vous, je suis curieuse et impatiente) l'adaptation cinématographique dont l'avant-première a eu lieu le 2 Juin à New-York.
Et pour être honnête, j'en ai été terriblement déçue. Peut-être est-ce à cause du surplus médiatique prônant un chef-d'oeuvre rare et réaliste ? Ou bien mon esprit critique et ma difficulté à être pleinement satisfaite ? Quoiqu'il en soit, il s'agit selon moi d'un film brassant tout les clichés imaginables d'une romance adolescente crédule, cherchant à tout prix à faire couler nos larmes et effleurant délicatement le thème du cancer, histoire de rendre la trame un temps soit peu mature. Le réalisateur Josh Boone, à qui l'on doit Stuck In Love mettant également en scène Natt Wolff (qui forme par ailleurs un duo musical avec son frère Alex), a voulu donner l'image d'un film novateur pour jeunes adultes mures et réfléchis, cependant force est de constater qu'il s'est conventionné à réunir les ingrédients nécessaires pour rendre son film populaire et attrayant pour adolescentes "fragiles". Attention, je ne dis pas que je n'ai pas été subjuguée par le charme irrésistible d'Ansel Elgort jouant le rôle de Gus ! Mais ce charme est poussé à l'extrême. Je ne dis pas non plus que je n'ai pas été envoûtée par les déclarations touchantes du duo amoureux, mais encore une fois, la sensibilité des spectateurs est titillée à l'extrême.
          Dans un premier temps, je trouve le jeu de séduction peu passionnant, le personnage de Gus terriblement arrogant et le comportement d'Hazel impertinent. Irritant par son caractère cu-cul la praline, le couple est non seulement peu crédible, mais également enfantin et irréalistement rapide de formation. C'est à se demander si en fin de compte, chacun ne recherche pas simplement à connaître une histoire d'amour avant de mourir. Le seul caractère marquant et touchant est à mon avis celui d'Isaac (joué par Natt Wolff), qui apprend à vivre avec son nouvel handicap et à contrôler ses récents sentiments émergant suite à une situation dont il est difficile pour lui de faire face. Dommage que ce dernier n'occupe pas une place plus importante dans un film traitant du thème du cancer, entre autres. Par ailleurs, le ton humoristique associé à ce film est risible tant il est ridicule. La joie de vivre et le côté jmenfoutisme de ces protagonistes est mal interprété et finalement manque de tact et de subtilité.
          Dans un second temps, plusieurs incohérences entachent les divers rebondissements. Commençons par le physique des deux adolescents qui ne reflètent en rien des mois ou années de chimiothérapie, d'hospitalisation ou de souffrance liée à un traitement contre cette maladie. (Si, les cheveux courts d'Hasel, me direz-vous). De plus, comment deux ados peuvent-ils trouver en l'espace d'un claquement de doigt les coordonnées d'un écrivain qui cherche pourtant à retourner dans l'ombre et l'anonymat ? Pire encore, comment ce séjour luxueux de l'autre côté de l'Atlantique peut-il, outre les incohérences de son but et de son organisation étonnamment rapide, être financé? Là encore, ce voyage à Amsterdam montre les clichés de la vision bien américaine d'une Europe typiquement ancienne, charmante et où l'on nous applaudit lorsque l'on s'embrasse dans la maison d'une déporté juive. Hm.
          Enfin, n'aimant pas rester sur ma fin, j'ai voulu comprendre pourquoi Nos Etoiles Contraires plaisait tant, puisque le roman s'est vendu à des millions d'exemplaires. J'ai de ce fait décidé de lire l'ouvrage, mais telle ne fut pas ma déception après lecture des toutes premières pages. J'ai effectivement été ébahie par ce roman au style d'écriture banal, voir même pas spécifiquement bien écrit, mais surtout par le caractère irréel d'un récit qui se veut réaliste. Pour parfaire mon opinion déjà peu positive, j'ai trouvé Hazel est encore plus agaçante à l'écrit qu'à l'oral (bien que j'apprécie énormément celle qui l’interprète, Shailene Woodley). Les caractères des héros ne sont pas assez développés et leur progrès est peu flagrant. Pour tout vous dire, je n'ai même pas terminé le livre tellement l'ennui et l'agacement étaient présents.
          Pour finir sur une note positive, j'apprécie grandement l'effort de John Green et Josh Boone dans la transmission du message qui se veut touchant, tolérant, ouvert et accrocheur. Ils ont réussi à montrer qu'une personne atteinte du cancer reste avant tout une personne, avec une vie, une personnalité et des rêves tout aussi décalés que chacun d'entre nous. 

Par ailleurs, j'ai tout de même retenu quelques citations tape à l'oeil et riches en intensité
don't j'aimerais vous faire part :
- "What a slut time is. She screws everybody."
- "You don't get to choose if you get hurt in this world... but you do have some say in who hurts you. I like my choices."
- "My thoughts are stars I cannot fathom into constellations"
- "It would be a privilege to have my heart broken by you.”
- “The world is not a wish-granting factory.”
- “You are so busy being YOU that you have no idea how utterly unprecedented you are.” 


Afin de clore le sujet, sachez que - pour l'anecdote sympa à ressortir à son entourage - le titre anglais "The Fault In Our Stars" est tiré d'une pièce de Shakespeare, Jules César, où les meurtriers de ce dernier,  Cassius et Brutus, discutent, menant le premier à dire au second "The fault, dear Brutus, is not in our stars, / But in ourselves, that we are underlings."



*Minute Titre: Ed Sheeran est un auteur compositeur interprète britannique au début de carrière difficile mais doté d'un talent ahurissant l'ayant mené au Top 1 des Charts de nombreux pays à travers le globe. Son dernier album X est un incontournable bijoux, mêlant des rythmes pop acoustique, folk et hip-hop. Il a composé All Of The Stars spécialement pour le film et figure ainsi dans la soundtrack, au côté notamment de Birdy et Kodaline.

Avez-vous vu ce film ? Ou avez-vous lu le livre ? Qu'en avez-vous pensez ? Partagez-vous mon avis ? Quoiqu'il en soit, faites moi partager le vôtre en commentaire ! N'hésitez pas à partager cet article sur les réseaux sociaux et à souscrire à ma newletter.

Bon week-end, et n'oubliez pas de sourire xx