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17 avr. 2015

'Underwater'


Reda Kateb et Ryan Gosling

Lost River - Avant Première et critiques



Lundi dernier, alors que j'étais encore dans ma famille en Bretagne pour le week-end de Pâques et que je m'apprêtais à partir en ballade à Guérande, mon amie Mazarine (qui tient également un blog très diversifié) m'a envoyée un sms des plus banales.
--> 'Tu es disponible mardi soir vers 19h?".

- Non, j'ai une interro de droit administratif à réviser, pensais-je.

Puis elle me révèle le pourquoi du comment : l'accompagner sur Paris pour aller à l'avant-première de 'Lost River'.

- Mouais, mais j'ai toujours une interro de droit administratif le lendemain, continuais-je à penser.

Je me suis ensuite souvenue que Lost River était un film dont j'avais entendu parlé lors du festival de Cannes de l'an dernier : il s'agit en fait du tout premier film réalisé par Ryan Gosling, avec entre autres Eva Mendas, Christina Hendricks, Saoirse Ronan et Reda Kateb.

- C'est sur que ça pourrait être sympa, pourquoi pas, mais, j'ai ... (et vous connaissez la suite).

Dernier sms : "En présence de Ryan Gosling.".

Pardon? Par-don? PARDON?!

- En présence de RYAN FUCKING GOSLING mais mais mais BIEN SÛR QUE JE VIENS!, hurlais-je intérieurement.




Alors oui, j'y suis allée et même s'il n'est apparu que 3 minutes et que j'ai mis mon réveil à 6h30 le lendemain matin : I REGRET NOTHING. Mardi dernier, j'ai donc loupé un TD, balancé mes fiches de révisions, abandonné mes bonnes résolutions de fin de semestre, tout oublié sur les prestations-in-house et de la responsabilité de l'Etat. et je suis partie à cette avant-première, parce-que you only live once et que ce n'est pas tout les soirs que l'on peut voir Ryan Gosling tout de même.

Cette aventure n'en aurait pas été vraiment une sans une petite anecdote : les places gagnées par Mazarine via melty.fr indiquait de se rendre au MK2 Bibliothèque à 19h. Arrivées sur place, léger contraignant : son nom n'était pas sur la liste. Bon. Par chance, l'organisateur pourtant déjà débordé a été adorable et a remué ciel et Terre (ok en réalité il a juste passé 3 coups de fils et envoyer 2 textos) pour nous aider et savoir d'où venait le problème. La solution était simple : nous étions bel et bien sur la liste, seulement pas sur la bonne. En fait, nous étions inscrite pour l'avant-première de 20h30, à l'UGC des Halles. Finalement tout rentre dans l'ordre et nous avons pu arriver (très) en avance pour avoir des places au premier rang.


Je passe le fait que Ryan Gosling se bonifie avec le temps et qu'il est ultra charmant in real life, car j'estime avoir assez blablaté et qu'il est temps de parler du film en lui même.





  • Synopsis

Lost River, c'est l'histoire d'une mère de famille et de ses deux garçons qui luttent pour survivre et conserver leur maison dans la banlieue abandonnée de Détroit. Touché par une très forte précarité, il semble en outre régner une atmosphère macabre dans ce quartier pauvre, presque entièrement désert et contrôlé par un jeune qui prend plaisir à semer la terreur. Tandis que la mère de famille est entraînée peu à peu dans les abysses d'un monde sombre afin pouvoir survivre, son aîné découvre une l'existence d'une ville au fond d'un lac et animée d'une malédiction.

L'histoire est en soi très difficile à résumé, je vous laisse donc avec la bande-annonce :




Mes impressions :


- Sans en dire trop pour éviter de spoiler -
  • Général

Impossible de ressortir indemne de la salle : ce film nous laisse en effet perplexe et suscite  une multitude des réactions. Il fait naître des sentiments très paradoxaux, puisque le contenu en lui même est très divergent :
D'un côté, il évoque la très forte précarité dans laquelle peut se retrouve une famille américaine et apporte un exemple type de désillusion du rêve américain en mettant en scène une Amérique sinistrée et en ruine. Il s'agit en effet là d'un film sombre, presque macabre.
D'un autre côté, ce film reste tout de même enfantin. Ryan Gosling semble l'avoir pensé avec son imagination et sa vision de petit garçon, dans la mesure où un regard naif et quel que peu innocent est détectable. On retrouve un univers presque spectaculaire qui se caractérise par des plans fixes hypnotisants, des couleurs mates et saturées, peu de dialogue, et une certaine lenteur dans l'action. Ce film est en plus de ça très travaillé au niveau du visuel, avec notamment les scènes de maisons incendiées qui en plus d'être réalistes avaient une pointe de poésie.


  • Personnages
    • Le fils ainé, Bones, est un ado qui a dû grandir trop vite, se mettant en danger pour rapporter un peu d'argent à sa famille. Bien que peu expressif, ce jeune est très touchant car son ton grave et fermé montre justement à quel point cette situation le rumine. Courageux et réfléchi, il tend à jouer le rôle du père tout en étant protecteur envers sa mère.
    • Billy quant à elle incarne une mère, à la fois forte et séduisante, qui, dépassée par les évênements, n'a d'autres choix que de travailler dans un cabaret très particulier et de plonger dans les bas-monde d'un univers qu'elle aurait préféré ne jamais approché. Elle ferait tout pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille et garder sa maison, quitte à se perdre entre son rôle de mère protectrice maternelle, de mère ferme et stricte et de femme séduisante.
    • Avec rôle certes minime mais qui m'a parue important, le chauffeur de taxi (interprété par le français Reda Kateb) apporte un part d'humanité et de sagesse dans ce monde tragique. Le trajet en taxi du domicile de Billy jusqu'au cabaret représente en effet un moment calme et posé à l'abris de tout trouble, et apporte une sorte de pause dans ce cahot ainsi qu'une touche de normalité. Le chauffeur, par ses bonnes paroles, ses gestes d'attention, ses yeux qui pétillent et sa façon de fumer à la James Dean, nous apaise et nous fait ainsi hisser un sourire. 
    • Enfin, la terreur du quartier, Bully, est un personnage complètement hystérique qui certes terrorise, mais qui intrigue tout de même et qu'on a bizarrement du mal a détester entièrement. C'est comme si la misère et leur précarité nous faisait avoir pitié de lui ; on trouve des excuses à sa cruauté. C'est de loin le jeu d'acteur le plus impressionnant.

  • Conclusions

Le scénario, très étrange et surprenant, voire le manque de logique dans celui-ci, ainsi que le rythme ralentit me permettent de dire qu'il ne s'agit pas là d'un film à voir absolument. Par ailleurs, étant très sombre, il comporte des scènes explicites difficiles à regarder. J'ai été déçue par la pauvreté du fil conducteur et aurait tellement préféré que l'idée de la ville sous le lac soit approfondie ! Car au fond, cette légende et cette malédiction apparaissent anecdotiques.
Ceci étant dit, Ryan y a joint beaucoup d'influence (on retrouve des similitudes avec le film Drive) et apporte un regard différent sur l'Amérique et les films macabres. Il a une personnalité et pose sa marque.  J'attends de voir son prochain film pour me faire vraiment une idée de ce qu'il vaut en tant que réalisateur, avec je l'espère un scénario qui tiendra mieux la route.

Lost River est un film au caractère sombre, mais est un bijoux visuel et surtout musical : la BO, faite par Johnny Jewel (membre de Chromatics) est ultra adéquate et ne fait pas que coller à l'atmosphère du film : elle créée carrément cette atmosphère !



Avez-vous vous Lost River ou comptez-vous aller le voir? Sur ce, je vous laisse. Passez un bon week-end, et surtout de bonnes vacances ! N'oubliez pas de sourire. Oh et laissez votre adresse mail dans la barre à gauche afin d'être prévenu des prochains posts ;).



PS : Mazarine a fait une vidéo à ce sujet sur sa chaine :




23 févr. 2015

The Film did not go 'round'

Spécial César et Oscars : Ces films et discours à voir ou revoir






          Après avoir retracé dans un post la cérémonie musicale prestigieuse que sont les Grammy awards, aujourd'hui, je m'attaque au cinéma. En enffet, ce week-end, le 7ème art était à l'honneur. Depuis plusieurs années maintenant, je ne louperai pour rien au monde la Cérémonie des César, diffusée en clair sur Canal+ et qui récompense les meilleurs personnes impliquées dans la création d'un film. Il existe en effet une bonne vingtaine de catégories différentes, parmi lesquelles on retrouve les acteurs, les actrices, les second rôles, les espoirs, le son, le montage, la photo (comprendre la lumière), la réalisation, les costumes, les décors, le film... Ceci étant dit, la grande majorité des films nommés, à mon plus grand désespoir, je ne les ai pas vu. Chaque année en effet, devant mon poste de télé, je me dis que j'aurai du prendre 3h de mon temps pour me rendre au cinéma voir tel ou tel film. Desquels s'agit-il ?

  • Les Combattants


          Après avoir vu la bande annonce de ce film au moment de sa sortie en salle, j'avais de suite conseillé à une amie de le regarder : d'une part parce-qu'elle fait partie de l'armée, d'autre part parce-que Kevin Azaïs ressemble terriblement à son ex. Bon c'est bien beau de le recommander, mais encore faut-il le regarder soi-même. Or je n'ai étrangement pas pris le temps de le faire. Allez comprendre. Lorsque j'ai vu, premièrement qu'il était nommé dans de nombreuses catégories, puis que Kevin Azaïs avait remporté le César du meilleur espoir masculin, que le César du meilleur premier film lui lui avait été attribué et qu'enfin Adèle Heanel avait décroché le César de la meilleure actrice, j'ai compris que j'avais effectivement commis une erreur en ne me rendant pas au cinéma à temps.




  • Timbuktu
          Timbukty raconte l'histoire d'une ville tombée le joug des extrémistes religieux, et de ses habitants qui subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos, mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs. Ce film a reçu sept César : celui du meilleur son, meilleure photographie, meilleur scénario original, meilleur musique originale, meilleur montage, meilleur réalisateur et enfin le césar le plus prisé : le meilleur film. Dans un contexte mondial mais aussi national difficile et sensible à ce sujet, ce film semble être une vraie pépite, à voir absolument. Qui plus est, le discours du réalisateur Abderrahmane Sissako était touchant, de même que la productrice Sylvie Pialat, très humble pour un producteur de film, soit dit en passant.




  • Diplomatie
          Diplomatie est l'adaptation de la pièce du même nom. André Dussollier et Niels Arestrup étaient déjà les deux acteurs principaux, ayant joué la pièce plus de 200 fois, et c'est donc tout naturellement qu'ils ont repris leurs rôles respectifs au cinéma. André Dussolier incarne le consul suédois Raoul Nordling tandis que Niels Arestrup campe le Général Dietrich Von CholtitzCe film retrace un moment historique à savoir la nuit du 24 au 25 août 1944, où le sort de Paris est entre les mains du Général Von Choltitz, Gouverneur du Grand Paris. Celui-ci se prépare, sur ordre d'Hitler, à faire sauter la capitale. Issu d'une longue lignée de militaires prussiens, le général n'a jamais eu d'hésitation quand il fallait obéir aux ordres. C'est tout cela qui préoccupe le consul suédois Nordling lorsqu'il gravit l'escalier secret qui le conduit à la suite du Général à l'hôtel Meurice. Utilisant toutes les armes de la diplomatie, le consul va essayer de convaincre le général de ne pas exécuter l'ordre de destruction.
Ce film sortira le 5 Mars, et lorsque je l'ai découvert par le César de la meilleure adaptation, je me suis dit qu'il fallait vraiment que j'aille le voir, ayant un penchant pour les films historiques, et tout particulièrement les films sur les guerres du 20e siècle.


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          Concernant la cérémonie des Oscars qui s'est déroulée cette nuit au Dolby Theatre à Los Angeles, là encore, de très beaux films ont été récompensés. Etant en vacances, j'avais prévu de rester éveillée pour regarder la cérémonie en streaming. Mais je me suis finalement contentée d'un épisode de Scandal avant de m'endormir. De la même façon, en regardant le palmarès ce matin, je me suis dit qu'il fallait absolument que je vois ces films :



  • Whisplash
          Je n'ai aucune excuse pour ne pas avoir été voir ce film, que j'avais repéré dès sa sortie par son synopsis et son acteur principal Miles Teller que j'apprécie beaucoup. J'avais prévu d'y aller un dimanche, je me souviens, puis j'ai dû avoir du retard dans mes devoirs et avoir dû y renoncer. Passionnée de musique et en constante recherche de motivation et de force pour réaliser mes rêves, ce film m'avait l'air tellement intense et puissant, juste ce don il me faut. Bref, il faut que j'aille le voir, d'autant plus qu'il a remporté l'Oscar du meilleur montage et du meilleur mixage sonore et que J.K Simmons a reçu l'Oscar du meilleur second role







  • Birdman
          En salle mercredi en France, Birdman est l'histoire d'un acteur qui était mondialement connu à l'époque où il incarnait un célèbre super-héros et avait absolument tout. A présent tombé dans l'oubli et le désespoir, il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego. Ce film a été récompensé par de nombreux Oscars : meilleure photographie, meilleur scénario original. mais surtout les plus prestigieux : meilleur réalisateur et meilleur film. On y retrouve par ailleurs Emma Stone que j'apprécie énormément.





  • Une merveilleuse histoire du temps
        En découvrant le palmarès des récompenses, j'ai été intrigué par celui qui avait obtenu l'Oscar du meilleur acteur. En effet, je n'avais jamais entendu parlé d'Eddie Redmayne jusque là. Bon, après vérification sur Google, je me suis rendue compte qu'en fin de compte je connaissais cet acteur depuis le film Les Misérables et les Golden Globes. Puis j'ai vu sa réaction et son discours lorsqu'il a reçu l'Oscar, et j'ai été extrêmement touchée par la sincérité et l'émotion de ce jeune homme. C'est pourquoi j'ai de suite été voir la bande annonce du fim pour lequel il a été récompensé : « Une merveilleuse histoire du temps ». Et là, gros coup de coeur. N'ayant pas lu le synopsis, au début j'ai eu peu qu'il ne s'agisse que d'une banale histoire d'amour.. mais ce film est bien plus que ça, et du si peu que j'ai vu : Eddie Redmayne semble effectivement extrêmement bien jouer ! J'irai donc voir  ce film dès sa sortie en France le 11 mars.



          La cérémonie des Oscars a également été marquée par l'entrée théatrale de son maitre de cérémonie Neil Patrick Harris (vidéo) (qui a par ailleurs tout en humour dénoncé le fait qu'aucune personne de couleurs n'étaient nommés), mais aussi par l'Oscar de la meilleure actrice décernée à Julianne Moore,  l'émouvante réaction d'Eddie Redmayne (x) ou encore celle de Patricia Arquette qui a profité de cette tribune pour parler des droits des femmes et de l'égalité des sexes du point de vue des salaires (x). Mais ce qui m'a le plus interpellé, c'est le bref discours que Graham Moore a prononcé lorsqu'il est venu récupéré son Oscar du meilleur scénario adapté pour le film The Imitation Game.
*Vous pouvez retrouver la traduction en bas de la vidéo





"Quand j'avais 16 ans, j'ai tenté de me suicider car je me sentais bizarre, et je me sentais différent, comme si ma place n'était pas ici. Et maintenant je me tiens debout sur cette scène. Donc j'aimerais que ce moment serve pour n'importe quel enfant qui a l'impression d'être bizarre, d'être différent ou de pas être faite pour ce monde, de ne trouver sa place nulle part. Si, tu appartiens à ce monde. Je te le promets. Si. Reste bizarre. Reste différent. Puis lorsque ça sera toi, lorsque ça sera à ton tour de venir sur cette scène, s'il te plait fais passer le même message."



N'hésitez pas à partager et à vous abonnez à la newsletter, mais surtout à me faire partager vos moments forts de ces deux soirées ainsi que les films qui vous ont marqués.


Minute Titre: Je cherchais dans ma playlist une chanson avec le mot 'film' dedans afin de pouvoir titrer mon article, et c'est ainsi que je suis retombée sur Nada Surf, ce groupe de rock américain que j'avais connu grâce à leur apparition dans Les Frères Scott. Lucky est un album qui tournait en boucle à une période de ma vie, et dont See This Bones et Here Goes Something reste mes chansons préférées.

10 févr. 2015

Grammy awards : tout savoir - 'L.E.S artistes'



Grammy awards - Sam Smith et Beyonce, mais pas que !


        Je regardais les lives des Grammys et me renseignais sur les gagnants des différentes catégories tout en envoyant des mails pour Erasmus (oui, je suis multitâche!), et c'est alors que je me suis dit qu'il pouvait être intéressant de partager mon avis sur cette cérémonie de récompenses musicales américaine, qui est selon moi bien plus qu'une occasion pour "les stars du show-bizz" de se montrer dans leur plus beaux habits haute-coutures. Il s'agit en effet avant tout d'une cérémonie destinée à mettre en lumière des oeuvres musicales et récompenser leurs auteurs. Alors, parlons-en.


Tout d'abord, les Grammys awards, qu'est-ce que c'est ?
          Et bien il s'agit d'une cérémonie qui se déroule chaque année aux Etats-Unis et au cours de laquelle les meilleurs artistes et techniciens du domaine musical sont récompensés. Créée en 1958 par la National Academy of Recording Arts and Sciences, cette cérémonie des Grammy Awards - ou dites des Grammies - honore les personnes les plus talentueuses dans leur catégorie : ainsi des "grammy awards" sont attribués aussi bien à des artistes solo qu'à des groupes, aussi bien à des chanteurs qu'à des compositeurs, à des célébrités qu'à des inconnus... et ce dans l'unique but de les récompenser de leur travail artistique hors norme. Ainsi il peut s'agir d'un album, d'une chanson, d'un clip, d'une prestation, d'un duo, d'un arrangement, d'une composition...etc, dans une catégorie bien spécifique.

Quel genre de catégories retrouve-t-on?
          On ne parle que des récompenses et artistes les plus en vogue, mais il faut savoir qu'il y avait dimanche dernier 83 catégories de représenter et donc 83 awards décernés cette année. La plupart des catégories concernent des genres musicaux, cependant il existe quatre prix principaux qui visent à récompenser les sujets musicaux de l'année:
  1. l'album de l'année
  2. la chanson de l'année
  3. l'enregistrement de l'année
  4. le nouvel artiste de l'année

          Les autres prix ou awards sont spécifiques à un genre musical donné : pop, rock, blues, hard rock, dance, r&b, métal, rap, country, jazz, latin, gospel...
De même, les films sur la musique, les musiques de films, les clips, les éditions limitées, les albums historiques...etc sont représentés et récompensés. En bref, absolument tout oeuvre qui tourne autour de la musique à sa place dans la cérémonie des Grammy Awards, et non pas seulement les "artistes" qui sont signés par un gros label.

Justement, qu'en est-il de la cérémonie de 2015?
          Cette année, il s'agissait de la 57ème cérémonie des Grammy Awards et elle s'est déroulée le dimanche 8 février au soir (soit dans la nuit du dimanche au lundi pour nous) dans le Staples Center à Los Angeles.

         Outre les caprices de Kanye West, on peut dire que c'était la soirée de Sam Smith puisque parmi les 4 principales catégories, c'est sa chanson Stay With Me qui a remporté le grammy de l'enregistrement de l'année ainsi que de la chanson de l'année, et c'est également Sam Smith qui a obtenu le grammy du chanteur de l'année, tandis que le grammy de l'album de l'année a été décerné à Morning Phase de Beck.


Les récompenses décernées : top ou flop ?
          Personnellement, je ne suis pas - du tout - fan de Sam Smith : je n'arrive pas à lui trouver un talent hors du commun et ai énormément de mal avec sa voix. J'aurais effectivement tant préféré voir Hozier ou Bastille, qui était nommés dans les même catégories, remporter un prix, mais bon, qui suis-je pour juger? De la même façon, découvrir que Happy de Pharell WIlliams avait remporté le prix du meilleur clip m'a agacé au plus au point. A cet instant je me suis dit que quelque chose ne tournait pas rond dans ce monde. Est-ce ce que au moins ceux qui ont voté ont pris la peine de regarder le clip de WoodkidThe Golden Age, qui était en compétition aussi ? Il est magnifique ce clip, magnifique, et il dégage tellement d'émotions, mon dieu. Bref. J'aurai également tant aimé voir I See Fire, écrite par Ed Sheeran pour The Hobbit, remporter l'award de la meilleure chanson écrite pour un média visuel, mais que faire face au succès de Let It Go de Frozen?! Moi même je fais partie de celles et ceux qui la chante(ais) à longueur de journée !
Par ailleurs, j'étais persuadée que Hunter Hayes allait obtenir le grammy de l'artiste solo de country avec son titre Invisible, mais Carrie Underwood l'a détronné (avec une chanson pas très country, mais bon, soit.)

          A l'inverse, j'ai été ravi de voir 20 Feet from Stardom remporté le grammy du meilleur film musical, car même si je ne l'ai pas vu, la bande annonce m'a depuis longtemps donnée envie de le voir ! Et l'album rap ne pouvait qu'être attribué au roi dans ce domaine : Eminem, avec son époustouflant album The Marshall Mathers LP 2. Il en va de même pour les prix de la meilleure chanson ainsi que de la meilleure performance R&B qui ont tout deux été décernés à la reine Beyonce et son titre Drunk In Love.

          Par manque de temps mais surtout de connaissance dans tous les domaines, je n'ai pas passé toutes les catégories en revue, mais je vais tout de même conclure par un avis qui ne devrait certainement pas vous étonner : en effet, je ne pense pas vous surprendre si je vous dis que selon moi l'album X d'Ed Sheeran aurait incontestablement dû remporté le grammy du meilleur album pop vocal, au détriment de l'actuel gagnant In The Lonely Hour de Sam Smith.


Quels sont les moments à retenir de la soirée ?
          La cérémonie des Grammy awards, outre décerner des prix, est aussi l'occasion de voir de nombreux artistes chanter et jouer en live. Des duos improbables se forment. Pour terminer cet article gaiement, voici donc une sélection de mes prestations favorites de la soirée :


Passez une très belle fin de semaine, et n'oubliez pas de sourire xx

15 déc. 2014

'The Man' - #ManCrushMonday


Man Crush Monday



        Révisions, insomnies et flemmardise associées, j'en suis venue à ne pas respecter mon blogmas. Dommage. Mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Oops, my bad ! (enfin, oops, my mind?). Anyway, je reviens aujourd'hui pour vous livrer mon "crush" musical en ce #ManCrushMonday . Sans grande surprise pour certains, il s'agit d'Ed Sheeran, cet homme de 23 ans qui incarne le talent, l'humilité et la simplicité.

        Ed, Ginger Jesus pour les intimes, est le genre d'artiste qui est doué dans absolument tout ce qu'il entreprend. C'est le genre d'artiste qui croit en la bonne musique, la vraie, qui croit en son talent, qui persévère et qui ne changerait pour rien au monde sa façon décrire, de jouer ou de se montrer. C'est le genre d'artiste qui sait à la fois rapper et faire des ballades romantiques, C'est le genre d'artiste qui réalise un clip vidéo avec £20. C'est le genre d'artistes qui a connu la galère et la vie sans abris. C'est le genre d'artiste qui se contente d'une guitare et d'une loop pedale. C'est le genre d'artiste que te donne des frissons et la chair de poule. C'est le genre d'artiste qui arrive à faire pleurer une prof d'espagnol en plein exposé oral à son sujet (si, si, ça m'est arrivée il y a 3 ans, en Terminale, lorsque j'ai fait un exposé sur lui et montrer le clip de The A Team au rétroprojecteur...!).C'est le genre d'artiste qui fait taire une salle de concert pour pouvoir chanter a cappella. C'est le genre d'artiste qui perd 10 kilos et apprend à danser une danse de salon pour l'un de ses clips. C'est le genre d'artiste qui créer son propre label.
        C'est le genre d'artistes toujours un peu timide en interview. C'est le genre d'artiste qui peut et qui veut collaborer avec tout le monde. C'est le genre d'artiste qui compose aussi vite que son ombre, qui fait des featurings avec tout type d'artistes (Wretch 32, Taylor Swift, Lupe Fiasco, Naughty Boy, Passenger, Pharell Williams...) et qui donne ses chansons aussi bien à d'autres artistes d'un genre différent (One Direction) qu'à des films/séries (The Hobbit, Nos Etoiles Contraires, Sons Of Anarchy). C'est le genre d'artiste qui ose et qui n'a pas peur du ridicule. C'est le genre d'artiste qui arrive à toucher n'importe quel type de personnes, de tranches d'âge et de catégories sociales.
C'est le genre d'artiste qui est ami avec tout les artistes.
        C'est le genre d'artiste dont la vie privée n'est jamais à l’affiche des magazines, tout simplement parce-que les bonnes actions vendent moins que les mauvaises. C'est le genre d'artiste qui visite les hôpitaux sans faire venir les caméras. C'est le genre d'artiste qui dépense son argent pour des DVDs en promotion. C'est le genre d'artiste qui reste humble et simple malgré le succès soudain qu'il rencontre.  C'est le genre d'artiste qui reste terre à terre et en phase avec la société et le monde réel. C'est le genre d'artiste qui fait aussi bien des concerts gratuits pour une vingtaine de personnes que des concerts gigantesques dans la plus grande salle de spectacle au monde. C'est le genre d'artistes qui réserve au dernier moment une salle pendant qu'il est de passage à New-York et qui improvise un concert. C'est le genre d'artiste qui d'ailleurs rempli à lui seul trois soirs de suite le Madison Square Garden (aka la plus grande salle du monde) .
Enfin, c'est le genre d'artiste qui avait une bière à la main lorsqu'il a été appelé pour recevoir l"award de l'artiste britannique de l'année 2014 par la BBC.

        Bref, c'est Ed Sheeran quoi, et il n'appartient pas à un genre d'artistes : c'est un genre d’artiste à lui tout seul. Humainement c'est un amour, physiquement c'est un nounours et musicalement c'est un dieu.



Ed & Rupert Grint (Ron -Harry Potter)
Ed & Macklemore
Ed & Harry Styles (ils étaient colocs)

Harry Styles, Ed & Chris Martin


Il détient à ce jour deux albums studio, d’innombrables E.P et autres chansons libres, ainsi qu'un tas de collabs.

 + (2011)
1. The A-Team
2. Drunk
3. U.N.I
4. Grade 8
5. Wake Me Up
6. Small Bump
7. This
8. The City
9. Lego House
10. You Need Me, I Don't Need You
11. Kiss Me
12. Give Me Love
13. Autumn Leaves
14. Little Bird
15.  Gold Rush
16. Sunburn
Mon Top 5 Favorites : The A Team, Small Bump, Kiss Me, Little Bird, Gold Rush.


X (2014) :
1. One
2. I'm A Mess
3. Sing
4. Don't
5. Nina
6. Photograph
7. Bloodstream
8. Tenerife Sea
9. Runaway
10. The Man
11. Thinking Out Loud
12. Afire Love
13. Take It Back
14. Shirtsleeves
15. Even My Dad Does Sometimes
16. I See Fire
Top 5 Favorites : I'm A Mess, Nina, Photograph, Take It Back, Even My Dad Does Sometimes.

*Autres favorites : Spark, Cold Coffee, Wayfaring Stranger, London Bridge, Let It Out.



Nagui a eu le nez fin sur ce coup! - Live dans Taratata, France 2


       J'espère que vous allez checker ces titres, si ce n'est pas déjà fait, et que vu en avez appris un peu plus sur cet incroyable artiste.

PS: Il a fait une interview très récente avec Le Lab Virgin Radio. ainsi qu'un live acoustique de Thinking Out Loud.

29 août 2014

'All Of The Stars'


Quand 'Nos étoiles contraires' me contrarie








          Chuuut je vous vois venir avec vos gros sabots, vous pensez certainement que je ne prends aucun risque en postant un article à propos d'un bestseller ? Encore une énième personne qui évoque l'histoire Nos Etoiles Contraires, LE film événement de l'été, je sais. Mais je vous rassure, gardez vos réticences, car il semblerait que je sois dotée d'un esprit étrange et singulier. Bien que cet article, vous l'avez compris par son titre, ne sera pas une éloge, il n'en sera pas moins une condamnation. Un résumé détaillé me semble désormais inutile et ennuyant, seul un léger rappel du synopsis fera l'affaire afin de vous resituer. Pour faire court, Nos Etoiles Contraires traite principalement de la rencontre entre Hazel et Gus, deux adolescents atypiques et anti-conventionnels, atteinte pour l'une et ayant été atteint pour l'autre, d'un cancer.

          Depuis le printemps dernier, j'ai effectivement constaté une forte affluence du titre The Fault In Our Stars, TFIOS ou plus récemment de la version française Nos Etoiles Contraires un peu partout sur le net. J'ai tout d'abord cherché à en savoir plus sur ce livre et cette histoire qui a visiblement tant bouleversé la planète. Telle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert que l'auteur de cet ouvrage n'était autre que John Green, l'homme qui a probablement sauvé mon partiel de civilisation américaine grâce à sa chaîne YouTube de cours d'histoire. Manquant de temps, je n'ai malheureusement pas pris soin de lire le livre avant de regarder en streaming (qualité archi nulle, mais que voulez-vous, je suis curieuse et impatiente) l'adaptation cinématographique dont l'avant-première a eu lieu le 2 Juin à New-York.
Et pour être honnête, j'en ai été terriblement déçue. Peut-être est-ce à cause du surplus médiatique prônant un chef-d'oeuvre rare et réaliste ? Ou bien mon esprit critique et ma difficulté à être pleinement satisfaite ? Quoiqu'il en soit, il s'agit selon moi d'un film brassant tout les clichés imaginables d'une romance adolescente crédule, cherchant à tout prix à faire couler nos larmes et effleurant délicatement le thème du cancer, histoire de rendre la trame un temps soit peu mature. Le réalisateur Josh Boone, à qui l'on doit Stuck In Love mettant également en scène Natt Wolff (qui forme par ailleurs un duo musical avec son frère Alex), a voulu donner l'image d'un film novateur pour jeunes adultes mures et réfléchis, cependant force est de constater qu'il s'est conventionné à réunir les ingrédients nécessaires pour rendre son film populaire et attrayant pour adolescentes "fragiles". Attention, je ne dis pas que je n'ai pas été subjuguée par le charme irrésistible d'Ansel Elgort jouant le rôle de Gus ! Mais ce charme est poussé à l'extrême. Je ne dis pas non plus que je n'ai pas été envoûtée par les déclarations touchantes du duo amoureux, mais encore une fois, la sensibilité des spectateurs est titillée à l'extrême.
          Dans un premier temps, je trouve le jeu de séduction peu passionnant, le personnage de Gus terriblement arrogant et le comportement d'Hazel impertinent. Irritant par son caractère cu-cul la praline, le couple est non seulement peu crédible, mais également enfantin et irréalistement rapide de formation. C'est à se demander si en fin de compte, chacun ne recherche pas simplement à connaître une histoire d'amour avant de mourir. Le seul caractère marquant et touchant est à mon avis celui d'Isaac (joué par Natt Wolff), qui apprend à vivre avec son nouvel handicap et à contrôler ses récents sentiments émergant suite à une situation dont il est difficile pour lui de faire face. Dommage que ce dernier n'occupe pas une place plus importante dans un film traitant du thème du cancer, entre autres. Par ailleurs, le ton humoristique associé à ce film est risible tant il est ridicule. La joie de vivre et le côté jmenfoutisme de ces protagonistes est mal interprété et finalement manque de tact et de subtilité.
          Dans un second temps, plusieurs incohérences entachent les divers rebondissements. Commençons par le physique des deux adolescents qui ne reflètent en rien des mois ou années de chimiothérapie, d'hospitalisation ou de souffrance liée à un traitement contre cette maladie. (Si, les cheveux courts d'Hasel, me direz-vous). De plus, comment deux ados peuvent-ils trouver en l'espace d'un claquement de doigt les coordonnées d'un écrivain qui cherche pourtant à retourner dans l'ombre et l'anonymat ? Pire encore, comment ce séjour luxueux de l'autre côté de l'Atlantique peut-il, outre les incohérences de son but et de son organisation étonnamment rapide, être financé? Là encore, ce voyage à Amsterdam montre les clichés de la vision bien américaine d'une Europe typiquement ancienne, charmante et où l'on nous applaudit lorsque l'on s'embrasse dans la maison d'une déporté juive. Hm.
          Enfin, n'aimant pas rester sur ma fin, j'ai voulu comprendre pourquoi Nos Etoiles Contraires plaisait tant, puisque le roman s'est vendu à des millions d'exemplaires. J'ai de ce fait décidé de lire l'ouvrage, mais telle ne fut pas ma déception après lecture des toutes premières pages. J'ai effectivement été ébahie par ce roman au style d'écriture banal, voir même pas spécifiquement bien écrit, mais surtout par le caractère irréel d'un récit qui se veut réaliste. Pour parfaire mon opinion déjà peu positive, j'ai trouvé Hazel est encore plus agaçante à l'écrit qu'à l'oral (bien que j'apprécie énormément celle qui l’interprète, Shailene Woodley). Les caractères des héros ne sont pas assez développés et leur progrès est peu flagrant. Pour tout vous dire, je n'ai même pas terminé le livre tellement l'ennui et l'agacement étaient présents.
          Pour finir sur une note positive, j'apprécie grandement l'effort de John Green et Josh Boone dans la transmission du message qui se veut touchant, tolérant, ouvert et accrocheur. Ils ont réussi à montrer qu'une personne atteinte du cancer reste avant tout une personne, avec une vie, une personnalité et des rêves tout aussi décalés que chacun d'entre nous. 

Par ailleurs, j'ai tout de même retenu quelques citations tape à l'oeil et riches en intensité
don't j'aimerais vous faire part :
- "What a slut time is. She screws everybody."
- "You don't get to choose if you get hurt in this world... but you do have some say in who hurts you. I like my choices."
- "My thoughts are stars I cannot fathom into constellations"
- "It would be a privilege to have my heart broken by you.”
- “The world is not a wish-granting factory.”
- “You are so busy being YOU that you have no idea how utterly unprecedented you are.” 


Afin de clore le sujet, sachez que - pour l'anecdote sympa à ressortir à son entourage - le titre anglais "The Fault In Our Stars" est tiré d'une pièce de Shakespeare, Jules César, où les meurtriers de ce dernier,  Cassius et Brutus, discutent, menant le premier à dire au second "The fault, dear Brutus, is not in our stars, / But in ourselves, that we are underlings."



*Minute Titre: Ed Sheeran est un auteur compositeur interprète britannique au début de carrière difficile mais doté d'un talent ahurissant l'ayant mené au Top 1 des Charts de nombreux pays à travers le globe. Son dernier album X est un incontournable bijoux, mêlant des rythmes pop acoustique, folk et hip-hop. Il a composé All Of The Stars spécialement pour le film et figure ainsi dans la soundtrack, au côté notamment de Birdy et Kodaline.

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