Sans trop comprendre ce qu'il m'arrivait, je me suis retrouvée au premier rang des membres observateurs à l'ONU.
Du 3 au 7 juillet dernier, j'étais au siège des Nations Unies, à Genève, pour assister à une session de débats au sein de l'Office du Haut-Commissariat des droits de l'Homme. J'étais présente en tant que représentante de ELSA, l'association européenne des étudiants en droit.
- Genèse du projet
- La création d'ELSA Cergy
C'est la rencontre avec une étudiante de ma fac en septembre 2016 couplée à l'envie de connaitre autre chose que le quotidien des cours en amphi et la folie de vouloir m'investir à l'aveugle dans un projet imprécis qui m'ont amenée à créer un groupe local de cette association au sein de mon université. On a rassemblé une équipe de L3 et M1, on s'est battu contre à peu près tout le monde et c'est ainsi qu'ELSA Cergy est né. J'en suis devenue la Vice-Présidente Marketing et Communication, je ne savais pas dans quoi je m'engageais, et je me doutais encore moins de la multitude d'obstacles et de contraintes auxquels il aura fallu faire face pour créer une simple association étudiante. Mais surtout, je ne savais pas encore que tout ça en vaudrait amplement la peine.
- Les délégations ELSA
- ELSA - The European Law Students' Association
ELSA une association apolitique présente dans plus de 43 pays et 260 universités, et est aujourd’hui la plus grande association d’étudiants en droit au monde. Son succès, depuis sa création en 1981, réside principalement dans sa volonté d'en faire une plateforme de rencontres et de coopération juridique entre étudiants en droit du monde entier.
Les nombreuses activités d'ELSA ont pour point commun de favoriser le dialogue entre étudiants en droit, professionnels et universitaires de tous les pays, dans le but d’une meilleure compréhension culturelle et de l’acquisition d’une véritable expertise juridique nationale et internationale.
- L'organe hôte des débats - le Comité des droits de l'Homme
La session de débats à laquelle j'assistais était la 120ème session du Comité des droits de l’Homme (CCPR - Center for Civil and Political Rights), organe rattaché au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (OHCHR) en charge de la bonne application du Pacte International relatif aux droits civils et politiques.
- Tous les Etats parties sont tenus de présenter au Comité des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte. Le Comité examine chaque rapport et fait part de ses préoccupations et de ses recommandations à l’État partie sous la forme d’«observations finales».
- Le Comité se réunit au Palais Wilson à Genève et tient généralement trois sessions par an.
- Durant la semaine où j'étais présente, ce sont les rapports de la Suisse, du Honduras, du Liechtenstein, du Swaziland et de la Mongolie qui étaient à l'honneur.
Hall d'entrée du Palais Wilson |
- L'objet des débats - le Pacte international relatif aux droits civils et politiques
- adopté à New-York par l'Assemblée générale des Nations Unies le 16 décembre 1966 et entré en vigueur le 23 mars 1976
- ratifié par la France qu’en 1980, entrant en vigueur le 4 février 1981 et complété par deux protocoles :
- du 16 décembre 1966 permettant au Comité d’examiner des plaintes émanant de particulier.
- 15 décembre 1989 interdisant la peine de mort
- Chaque jour était consacré à un Etat, qui était représenté par sa délégation (des ministres (affaires étrangères, justice..), des chefs de police, des directeurs de prisons, des secrétaires d'Etat....). L'Etat avait au préalable présenté son rapport à l'écrit et le meeting permettait aux membres du Comité de poser leurs questions. S'en suivait alors une discussion entre la délégation étatique et les membres du Comité sur les problèmes soulevés et les possibilités pour y remédier.
- Les sujets étaient variés : conditions de vie dans les prisons, égalité homme/femme, sanctions pénales, traitement des immigrés et demandeurs d'asile, accès à l'éducation, lois sur l'avortement, droits des femmes, liberté de religions....
- Les langues : Aux Nations Unies, les langues officielles sont l'anglais et le français. L'espagnol tend à avoir une place de plus en plus importante. Il y avait donc des traducteurs pour traduire dans ces langues, il suffisait simplement d'appuyer sur un bouton pour obtenir la langue de notre choix dans nos écouteurs. La Mongolie avait fait venir son propre traducteur, tandis que les autres travaillaient pour l'ONU.
Les débats se déroulaient au siège du Haut-Commissariat des droits de l'Homme : le Palais Wilson. Situé en plein coeur de Genève, face au lac et entouré d'un hôtel et d'une école primaire, le Palais Wilson est l'ancien siège de la Société des Nations (ancêtre de l'ONU). (photos ci-dessus)
Je n'étais donc pas dans le Palais des Nations, siège officiel et célèbre des Nations Unies. Ceci étant, avec mon badge de représentante d'une ONG, j'ai pu entrer et visiter le Palais, aux heures fermées au public qui plus est. (photos ci-dessous)
Salle de conférence des droits de l'Homme |
Une des multiples autres salles de conférences/débats |
Prétendant diriger l'ONU/le monde |
- Genève et la Suisse
Il n'y a rien de plus perturbant que d'être à l'étranger et de parler français. J'avais envie de parler anglais à tout le monde (je le faisais, d'ailleurs) et j'étais énervée d'entendre du français autour de moi. Mise à part ça, la Suisse est un pays magnifique où il fait bon vivre, où les gens sont polis, courtois, heureux, souriants, détendus et parlent anglais parfaitement. En bref, les suisses sont tous ce que les français ne sont pas.
Genève est une ville incroyablement plaisante, entourée de montagnes, pleine d'espaces vert, avec une architecture simple et aérée et bénéficiant du lac pour rendre le tout affreusement charmant.
Cette semaine m'a permise à la fois de renouveler ma garde robe chic & classy, de désacraliser l'ONU et de réaliser que c'est exactement ce que je veux faire plus tard : travailler dans un environnement international, parler différentes langues avec ses collègues et lutter pour la protection des droits de l'Homme.
Je vous remercie d'avoir lu ce post jusqu'au bout, on se retrouve prochainement (ou pas).
Je vous remercie d'avoir lu ce post jusqu'au bout, on se retrouve prochainement (ou pas).
En espérant vous avoir intéressé,
N'oubliez pas de sourire ! xx